Violences à Cherbourg-en-Cotentin: la vente et le transport de feux d'artifice et de carburant interdits

Un abris bus a été endommagé dans la nuit du 10 au 11 juin à Cherbourg (Manche), lors de tensions après la mort d'un jeune de 19 ans, tué par le tir d'une policière. - Bfm Normandie
Le transport et la vente de feux d'artifice et de carburant en récipient transportable est interdit après des "violences urbaines survenues" à Cherbourg-en-Cotentin, a indiqué le préfet de la Manche sur X mardi 11 juin.
Un arrêté a également été pris pour autoriser "la captation d'image des caméras des aéronefs".
Des tensions dans la nuit
La nuit du 10 au 11 juin a été marquée par des tensions entre forces de l'ordre et jeunes dans le quartier des Provinces à Cherbourg-en-Cotentin, après la mort de Sullivan, un jeune de 19 ans, tué par le tir d'une policière lundi.
Sur l'avenue de Normandie, qui traverse le quartier des Provinces, des barricades avaient été dressées par des jeunes issus du même quartier que Sullivan. Les premiers coups de mortiers avaient été tirés vers minuit.
"Il y a eu des coups de feu et des mortiers. Je pensais qu'il y avait encore quelqu'un qui allait se faire tirer dessus. Ça va mal finir", témoigne un habitant auprès de BFM Normandie.
La policière en garde à vue
Le jeune homme de 19 ans est mort alors qu'il tentait de fuir à pied un contrôle de police, rue Waldeck Rousseau après un refus d'obtempérer à bord d'un véhicule avec deux autres personnes. Au moment des faits, Sullivan s'est retrouvé face à deux policiers en voulant s'échapper. Il a bousculé l'un des agents avant de prendre la fuite.
À ce moment-là, "le fonctionnaire a alors utilisé un pistolet à impulsion électrique. Concomitamment, un autre agent a fait usage de son arme à feu, le touchant mortellement au niveau de la poitrine", précise le procureur, Pierre-Yves Marot.
La policière à l’origine du tir mortel a été placée en garde à vue pour homicide volontaire.