Seine-Maritime: une première éolienne installée au Parc de Fécamp

La première éolienne au Parc de Fécamp, en mer normande a été installée à 13 km au large des côtes, avant l'installation des 70 suivantes, ont annoncé EDF Renouvelables, EIH (détenue par Enbridge et CPP investments) et Skyborn ce mardi.
Ces 71 éoliennes d'une capacité de 7 mégawatts (MW) seront progressivement installées à une distance variant entre 13 et 24 km au large des côtes.
Produire de l'électricité pour 770.000 personnes
À ce jour, le navire de l'entreprise spécialisée belge DEME Offshore a chargé les mâts, nacelles et pales des quatre premières depuis le port de Cherbourg. En conditions météorologiques favorables, l'installation d'une éolienne prend environ 24 heures, indique le consortium.
Lors de sa mise en service à l'hiver 2023-2024, le parc d'une capacité de près de 500 MW assurera une production permettant de faire face à la consommation électrique annuelle de 770.000 personnes, l'équivalent de 60% de la population de Seine-Maritime, ajoutent les développeurs, relevant qu'il "contribuera à atteindre l'objectif français de 40% de production d'électricité renouvelable d'ici 2030".
Selon le consortium, ce chantier, lancé en 2020, aura mobilisé 2000 personnes dans la région lors des pics d'activité, dont plus de 1200 sur le chantier des fondations gravitaires et jusqu'à 1000 dans l'usine des pales et nacelles Siemens Gamesa au Havre (les mâts venant d'un chantier spécialisé en Espagne).
La sous-station électrique, construite par les Chantiers de l'Atlantique, aura mobilisé plus de 450 personnes à Saint-Nazaire, ajoute-t-il.
Un objectif d'environ 50 parcs en 2020
Pour le moment, un seul parc éolien en mer fonctionne en France, depuis fin 2022 au large de Saint-Nazaire. Un troisième est en construction, au large de Saint-Brieuc, avec une mise en service attendue également d'ici la fin de l'année.
La France compte aussi 8 gigawatts (GW) de parcs offshore installés ou dans les tuyaux. Un objectif de 40 GW, soit environ 50 parcs, a été annoncé pour 2050 par Emmanuel Macron, mais le gouvernement a annoncé mi-juin que ces ambitions devront encore être relevées pour répondre aux besoins électriques du pays.