Seine-Maritime: une maison partiellement détruite après la chute d'un pan de falaise à Criel-sur-Mer

La tempête Ciaran a laissé des stigmates en Normandie. À Criel-sur-Mer (Seine-Maritime), un pan de falaise s'est écroulé à la suite des vents violents. L'effondrement remonte au 10 novembre dernier, quelques jours après les intempéries.
Aucune victime n'est à déplorer mais une parcelle d'une maison secondaire a été emportée. Sur la plage de Mesnil-Val, hameau de la commune, la craie s'est entassée, surmontée d'herbe et de terre.
Par principe de précaution, "la parcelle a été interdite d'accès", indique Alain Trouessin, maire de la commune, au micro de BFM Normandie.
Au pied de la falaise ce mercredi 15 novembre, les agents du Bureau de recherche géologique et minière (BRGM) sont venus constater les dégâts. Si l'expertise "confirme le diagnostic que l'on a fait, une procédure d'expropriation sera lancée", ajoute l'édile.
L'élu évoque une situation "inéluctable"
Selon le maire, ces effondrements vont devenir courants. "C'est inéluctable et cela va continuer. On est sur une situation nouvelle aujourd'hui. Et d'autres vont arriver. Ça ne s'arrêtera pas", grince Alain Trouessin.
La commune avait déjà été touchée, en 2021, par un éboulement. Conséquemment, "une maison a été abattue" en début d'année 2023.
Désormais, face aux risques, c'est tout le Plan local d'urbanisme (PLU) qui doit être adapté. "Adossé au Plan de prévention des risques (Ppr), il tient déjà compte de ces phénomènes", indique le maire.
Aujourd'hui, dans la commune, "on ne construit plus dans ces zones-là". Et l'édile d'ajouter: "Il y a une interdiction totale. Le repli stratégique, c'est de construire en retro-littoral".
De leur côté, les propriétaires de la maison, originaires de l'Oise, se disent "attristés" par une potentielle procédure d'expropriation. Ils devraient cependant être indemnisés.