"Les gens en ont marre": le village d'Aure-sur-Mer paralysé par le conflit entre le maire et son conseil municipal

Les semaines se suivent et se ressemblent à Aure-sur-Mer. Depuis la mise en minorité du maire, Alain Bauda par son conseil municipal au printemps 2021, le village côtier d'environ 700 habitants tourne au ralenti.
Privé de ses délégations de pouvoir depuis trois ans, l'édile s'accroche. Cet été, la chambre régionale des comptes de Normandie, saisie par la préfecture du Calvados, s'est chargée d'adopter un budget puisque le conseil municipal ne l'avait pas voté dans les délais impartis.
Plusieurs centaines d'habitants ont signé une pétition pour réclamer la dissolution du conseil municipal et la convocation d'une nouvelle élection mais cette initiative est restée sans effet.
Le maire favorable à une démission collective
"Les gens en ont marre. Ils voient que depuis les dernières élections, rien n'est fait. Leur commune décrépit de jour en jour. Avec l'obtention de toutes ces signatures, nous avons fait un courrier qui est parti directement chez M.Darmanin à l'époque. Nous n'avons absolument aucun retour", explique Stéphane Watrin, habitant et porte-parole de la pétition pour la dissolution du conseil municipal au micro de BFM Normandie.
"Assez rapidement, on s'est aperçus qu'il avait une gestion de la commune où, il était au centre, et un peu tout seul. C'est-à-dire que, tant qu'on le suivait et qu'on votait comme il voulait, ça convenait, mais à partir du moment où on voulait apporter du débat et de la contradiction, ça posait problème", résume Laurent Boileau, l'un des nombreux conseillers municipaux ayant tourné le dos au maire.
Face à l'enlisement de cette situation, l'édile, Alain Bauda, se dit prêt à une nouvelle élection municipale. "La solution du retour au suffrage universel n'est pas surréaliste. Elle a été jugée pertinente par le préfet. Dans ce sens que le sous-préfet a convoqué tout le conseil municipal le 16 et le 24 octobre. Un groupe a répondu favorable à la proposition de démission collective, l'autre groupe, a répondu qu'il ne voulait pas démissionner parce qu'il était certain de ne pas être réélu", indique-t-il à BFM Normandie.