La "Crema Bueno": une version normande de la pâte à tartiner El Mordjene connaît un grand succès

La version algérienne de la pâte à tartiner, très populaire sur les réseaux sociaux, est interdite de commercialisation en France. Des chocolatiers normands ont surfé sur le succès de cette recette pour proposer leur propre version, la "Crema Bueno".

Une version normande de la fameuse pâte à tartiner interdite en France. Un couple de chocolatiers normands a créé la "Crema Bueno", alors même que la version algérienne de cette pâte à tartiner, El Mordjene, a été interdite de commercialisation en France en raison de sa composition,

Pourtant, la pâte à tartiner algérienne au goût de Kinder Bueno a rencontré un franc succès sur les réseaux sociaux, au point que des sites ont développé de fausses ventes en ligne du produit.

La version normande du produit, créée par Léa Chauveau et Alexandre Cousin à Gournay-en-Bray (Seine-Maritime), est elle-même aujourd'hui victime de son succès, rapportent nos confrères de France 3: commercialisée en supermarché depuis quelques semaines, 150 pots peuvent être vendus en une matinée. Les chocolatiers cherchent même à embaucher de nouvelles personnes pour pouvoir assurer leur production.

Une recette à base de noisettes

Derrière le succès de la pâte à tartiner normande, une recette des plus simples: des noisettes venues d'Italie et torréfiées, du sucre et de l'huile de palme. Si ce dernier ingrédient est particulièrement controversé pour son impact environnemental, les créateurs de la Crema Bueno assurent que leur production reste écoresponsable.

"Pour avoir cette onctuosité, ce crémeux d'une pâte à tartiner, on est obligé d'avoir une matière grasse solide. Ça va être soit le beurre de cacao, soit l'huile de palme. La nôtre respecte l'environnement, en corrélation avec nos valeurs. Elle ne provoque pas de déforestation", assure Alexandre Cousin à France 3.

La Crema Bueno n'est pas qu'une victoire gustative pour les consommateurs mais aussi économique, puisque le pot est vendu à moins de trois euros. "On n'aurait jamais cru que ça aurait un tel succès", souligne son créateur.

"Toutes les enseignes nous contactent. On a commencé par les supermarchés autour de nous, puis en Normandie. Mais on a déjà expédié des palettes à Marseille. Bientôt en région parisienne. C’est tellement dingue, que les hypermarchés, qui ont plutôt tendance à payer à 30 ou 60 jours, proposent de régler la facture avant même la livraison", raconte Alexandre Cousin au Parisien.

Selon, ce dernier, au moins 150.000 pots de Crema Bueno ont déjà été commandés. Actuellement, il n'est plus possible de commander cette pâte à tartiner sur le site de Léa et Alexandre qui indique que la Crema Bueno est "victime de son succès".

Laurène Rocheteau