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Incendie de Bolloré Logistics: la préfecture met en cause le stockage non autorisé de batteries au lithium

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Deux arrêtés des services de l'État mettent en demeure des entreprises du groupe Bolloré pour le stockage non autorisé de batteries au lithium dans l'entrepôt touché par un incendie en janvier 2023.

La responsabilité de Bolloré Logistics engagée pour la première fois depuis l'incendie. La préfecture de la Seine-Maritime et la direction régionale de l'environnement (DREAL) ont publié lundi 7 octobre deux documents mettant en demeure deux sociétés du groupe Bolloré mises en cause dans l'incendie qui s'était déclaré le 16 janvier 2023 dans l'entrepôt de batteries automobiles à Grand-Couronne.

Les services de l'État révèlent que 892 tonnes de batteries au lithium usagées se trouvaient dans l'entrepôt au moment de l'incendie. Or, l'entreprise ne disposait pas d'autorisation de stocker ce type de déchets.

"Ces batteries usagées, outre le fait d’être des déchets, sont donc des déchets dangereux, et la présence de lithium constitue un risque pour les milieux aquatiques", établit l'arrêté de la DREAL.

Des mesures prises par l'État

Les déchets en question appartenaient à Blue Solutions, une entité du groupe Bolloré. Selon la DREAL, ces déchets ont engendré un risque de pollution, en particulier pour les eaux qui se trouvent aux alentours du lieu de l'incendie.

En conséquence, et pour la première fois depuis les faits, l'État engage la responsabilité de Bolloré Logistics dans cet incendie. Bolloré Logistics et Blue Solutions devront ainsi, selon les mesures prises par l'arrêté, prendre en charge le traitement de la pollution au lithium des eaux souterraines contaminées.

La préfecture demande des actions rapides et exige ainsi le retrait des déchets contenus dans la cellule 1 de Grand-Couronne avant le 31 décembre, sans quoi des sanctions pénales pourront être appliquées.

Comme le veut la loi, les entreprises auront la possibilité de déposer un recours. Un délai de deux mois est accordé avant que les mesures ne soient appliquées.

Paul Biloquet avec Laurène Rocheteau