Barge échouée à Sotteville-sur-Mer: les opérations de remorquage ont débuté ce vendredi

Barge échouée sur une plage de Sotteville-sur-Mer ce lundi 9 décembre - Préfecture Maritime
Les opérations pour remettre en mer la barge AMT Challenger, qui s'est échouée dimanche 8 décembre vers 13 heures sur la côte à hauteur de Sotteville-sur-Mer sous l'effet de la tempête Darragh, ont démarré ce vendredi 13 décembre, selon un communiqué du préfet de la Seine-Maritime et de la Manche consulté par BFM Normandie.
La première phase de l'opération a pris la forme de rotations d'un hélicoptère entre la côte et la barge.
"Ces allers et retours permettront notamment aux équipes d'acheminer sur l'embarcation le matériel nécessaire à son déséchouement et à vider les cuves de gasoil marine, contenant environ 15 m3, qui se trouvent confinés dans sa coque", est-il détaillé.
"Les autorités préfectorales sont particulièrement attentives au respect de l’environnement et à la sécurité des opérations menées à terre et en mer", ont réaffirmé conjointement les deux préfets.
Ainsi, des arrêtés d’interdiction d’accès aux plages ont été pris par les maires de Veules-les-Roses, Sotteville-sur-Mer et Saint-Aubin-sur-Mer.
"Même si le caractère spectaculaire de l’événement peut susciter la curiosité, il est donc formellement interdit de s’approcher de la barge. Les accès sont surveillés par la gendarmerie nationale qui pourra être amenée à verbaliser les contrevenants", est-il indiqué.
Jusqu'en milieu de semaine prochaine
La barge de plus de 120 mètres de long, dépourvue de moyens de propulsion propres, s'est détaché de son remorqueur, le Boka Glacier dans les eaux britanniques de la Manche vendredi 6 décembre en soirée.
Après avoir dérivé deux jours, sous "escorte" de trois remorqueurs, elle a fini par s'immobiliser sur un banc de sable, non loin des falaises rocheuses de Sotteville-sur-Mer, sans faire de victime, ni subir de détériorations structurelles trop importantes.
Dès dimanche, un arrêté de mise en demeure de faire cesser, le plus rapidement possible, le danger pour l'environnement et la navigation représenté par la barge a été notifié conjointement par le préfet de la Seine-Maritime et le préfet maritime de la Manche – mer du Nord, aux propriétaires du remorqueur néerlandais et à celui de la barge.
Un représentant de l'armateur est arrivé sur site quelques heures après l'événement et a mobilisé des équipes spécialisées afin d'établir le plan de sauvetage consistant à déséchouer la barge, puis à la reconnecter à son remorqueur.
Au lendemain de l'échouement, la sous-préfète de l'arrondissement de Rouen, Audrey Baconnais-Rosez, a évacué la crainte de fuites d'hydrocarbures. "À ce stade le risque est très faible, car il y a une très faible quantité de gasoil marin à bord", avait-elle assuré au micro de BFM Normandie.
Une enquête judiciaire a été ouverte, sous l'autorité du procureur de la République de Dieppe. Le plan de sauvetage devrait, quant à lui, se poursuivre jusqu'en milieu de semaine prochaine.