Ce que l'on sait de la mort d'un bébé retrouvé en état de "décomposition avancée" à Caen

Un bébé, âgé de 4 mois et demi, a été retrouvé mort ce jeudi 4 avril dans un appartement du quartier de Chemin-Vert à Caen.
• Le nourrisson "en état de décomposition avancée"
Ce sont les policiers caennais qui ont découvert le nourrisson dans un appartement situé au 7e étage d'un immeuble au 11, rue de Bourgogne à Caen. Le bébé était "en état de décomposition avancée", selon le communiqué du parquet de Caen ce vendredi soir.
Les policiers sont intervenus après un appel de la mère de l'enfant, âgée de 21 ans. Elle a déclaré avoir également subi des violences de la part de son compagnon. Ne supportant plus cette situation, elle a "fait appel à sa famille et aux forces de police", indique le procureur de la République de Caen, Joël Garrigue, dans son communiqué.
"Les premières constatations médico-légales ont permis de relever des éléments en faveur de violences subies par ce bébé", poursuit le procureur de la République de Caen. Une autopsie doit être pratiquée en début de semaine prochaine.
• Les parents en garde à vue
Les parents de l'enfant ont été placés en garde à vue jeudi en fin de journée. D'après leurs déclarations, "l'enfant serait mort à la suite de coups portés par son père, âgé de 25 ans, le 15 mars 2024".
"Le corps de l'enfant serait ensuite resté dans une pièce de l'appartement, recouvert de plusieurs couches de textiles et objets destinés à éviter la propagation des odeurs de décomposition", ajoute le procureur.
"À ce stade, il demeure d'importantes divergences entre les versions des deux gardés à vue", souligne le communiqué du procureur. Les investigations se poursuivent "pour établir précisément les faits et le rôle exact de chacun avant et après le décès de l'enfant".
• "On n'entendait même pas pleurer"
Après cette découverte, l'émotion est forte dans le quartier du Chemin-Vert. "Une fois, j'ai vu le bébé et après je ne l'ai plus vu. On n'entendait même pas pleurer", témoigne un habitant au micro de BFM Normandie.
Une autre habitante rapporte des coups et des cris entendus entre la femme et l'homme. "C'est arrivé une fois, après tout était tranquille, je suis sous le choc", affirme-t-elle.
Les gardes à vue du couple "seront prolongées dans la soirée tandis qu'une information judiciaire doit être ouverte ce samedi 6 avril", conclut le procureur de la République de Caen.