"C'était totalement vicieux": filmée à son insu pendant son séjour, une cliente de Airbnb porte plainte

Notée 4,56/5, l'annonce pour un "petit duplex cocoon et lumineux place Cauchoise", a séduit Larissa Angaman. Le 9 décembre dernier, la jeune Dieppoise de 24 ans réserve un logement sur Airbnb pour venir passer un week-end à Rouen.
À son arrivée, la jeune femme et ses amis "s'installent" et elle va "prendre une douche histoire d'être plus à l'aise". Dans la nuit, sur les coups de trois heures du matin, Larissa Angaman se rend dans la salle de bain, pour utiliser les toilettes. C'est alors que son œil est attiré par une horloge numérique, posée en face de la douche.
"En jouant un peu avec, je me suis rendue compte qu'il y avait une sorte de petit rond, comme sur les appareils photo", se souvient-elle à notre micro. Sous le choc, elle réveille ses amis, qui démontent l'appareil. À l'intérieur, le groupe y découvre une caméra, avec une carte SD.
"C'était totalement vicieux, car c'était droit vers la cabine de douche", explique-t-elle.
Une carte contenant des vidéos d'elle
Après avoir passé en revue le reste de l'appartement, ils découvert un deuxième dispositif similaire, dissimulé dans une mutiprise sur un meuble, dans la chambre.
"La deuxième que j'ai trouvée, dans la chambre, était centrée pour qu'on voit le lit", assure la jeune femme.
Elle décide alors de passer en revue les cartes SD sur son ordinateur. Elle y découvre notamment un dossier intitulé "décembre 2022", lequel contient une vidéo d'elle, dans la salle de bain.
"J'ai vraiment réalisé que c'était quelque chose de tordu, c'était comme une grosse claque", relate-t-elle, perturbée.
Dès le dimanche, la jeune femme se rend au commissariat de Dieppe pour porter plainte. Contactée par 76Actu, la plateforme Airbnb, qui a remboursé en totalité Larissa Angaman, affirme prendre "cet incident au sérieux". "Nous avons immédiatement suspendu le compte de l'hôte et nous nous tenons à la disposition de la police dans son enquête", précise la plateforme, qui assure que "moins de 0,1 % des réservations donnent lieu à un signalement de sécurité de la part des hôtes ou des voyageurs".