"C'est lamentable": ces Normands dénoncent l'arnaque d'une entreprise de poêle à bois

L'entreprise euroise Au Coin Poêles, spécialisée dans le poêle à bois, a-t-elle arnaqué ses clients? C'est ce qu'affirment en tout cas certains Normands, qui ont eu affaire à la société.
Plusieurs d'entre eux, contactés par BFM Normandie, assurent avoir versé des acomptes. Or, la société a été placée en liquidation judiciaire en décembre dernier. Les clients bataillent désormais pour récupérer leur argent.
"Personne ne nous a dit ce qu'il en était de l'argent que nous avions versé", regrettent Alexandre et Barbara Bucaille, qui ont fait appel aux services de l'entreprise.
Pour justifier la non-livraison de leur poêle, cette dernière a plaidé le "problème de transport", affirman que "quatre poêles", dont celui du couple, "avaient été perdus entre l'Italie et la France". Une explication jugée "assez étrange" pour le couple, "puisqu'on est en Europe et qu'un transport entre l'Italie et la France se fait en une journée".
"350.000 euros" de passif
Au total, des dizaines de Normands disent avoir été escroqués par Au Coin Poêles. L'entreprise aurait encaissé des acomptes jusqu'au mois de novembre dernier, soit un mois avant son placement en liquidation judiciaire.
"On nous parle de 350.000 euros (de passif) pour un actif de 8000 euros qui est complètement dérisoire. On a du mal à comprendre comment ça a eu une telle proportion", détaille l'un des clients, Michel Renaud. Les 350.000 euros évoqués ici représentent l'ensemble des dettes arrivées à échéance.
Un groupe Facebook créé
Dans tous les témoignages, un point commun revient: aucun des clients n'a été livré de son poêle, et a reçu des justifications hasardeuses.
"J'ai reçu un SMS du gérant de la société Au Coin Poêles le 14 décembre à 6 heures du matin me disant qu'il n'envisageait pas de faire monter un technicien sur la toiture à cette date, ce que je peux comprendre. Mais la liquidation judiciaire a été prononcée le lendemain, donc je reste avec ce projet sur les bras", regrette l'un d'entre eux, Blaise Arnold.
Aujourd'hui, les clients lésés veulent obtenir un remboursement. "On m'a abusé mais on a sûrement abusé de personnes qui sont beaucoup plus dans le besoin que moi et ça, c'est lamentable", fustige Michel Renaud.
En attente d'une réponse de la justice, certains ont déposé des mains courantes. Pour s'organiser, un groupe Facebook a été créé, qui regroupe 119 membres. Contactée par BFM Normandie, la société n'a pas donné suite.