Adolescent mortellement poignardé à La Haye-Malherbe: sa mère demande "que la justice fasse quelque chose"

D'après la gendarmerie, près de 1200 personnes se sont rassemblées dans l'après-midi de ce mercredi sur le parvis de l'église de La Haye-Malherbe en mémoire au jeune Enzo, mortellement poignardé. - BFMTV
Samedi dernier, Enzo, adolescent de 15 ans, a mortellement été poignardé, alors qu'il marchait dans les rues de sa commune, La Haye-Malherbe (Eure). Selon les premiers éléments de l'enquête, les faits se sont déroulés vers 19 heures, pour "un mauvais regard" échangé entre la victime et "deux jeunes Eurois" à bord d'une voiturette sans permis, "n'ayant aucun antécédent ni au civil ni au pénal".
L'adolescent aurait reçu un coup de couteau au thorax et est décédé malgré l'arrivée des secours. L'auteur présumé a lui été mis en examen pour homicide volontaire et placé en centre pour mineurs. Les faits reprochés au deuxième gardé à vue, qui accompagnait l'auteur présumé, sont qualifiés de "violences délictuelles et non-assistance à personne en danger".
Quelques jours après la marche blanche organisée en hommage à Enzo, sa mère Sophie s'est confiée au Figaro, dans un entretien publié ce dimanche. Se décrivant comme "une maman en colère", assure qu'elle n'appelle pas "à la vengeance" mais veut "que la justice fasse quelque chose".
"Je veux qu'on change la loi pour les mineurs"
Sophie craint que le jeune suspecté d'avoir tué "ressorte avant son jugement", une perspective "insupportable" pour elle. "C’est inconcevable qu'il puisse continuer à voir sa famille, ses amis, à faire la fête et à vivre alors qu'il a retiré la vie du mien. Ce n'est pas logique", fustige-t-elle.
"Quand on met deux coups de couteau et qu'on cible le cœur, on sait très bien ce qu'on fait et que la personne peut mourir. Pour moi, quand tu sors avec un couteau tu sais que tu vas t'en servir. Tu es tueur, tu restes en prison. Je veux qu'on change la loi pour les mineurs", ajoute-t-elle.
La mère de famille dénonce également le silence de la classe politique vis-à-vis de son fils. "Pourquoi ne parle-t-on pas de mon fils? Parce qu'il ne vient pas d'une cité mais d'une petite commune de 1400 habitants? Parce que nous sommes restés dans le respect, le silence et le calme? Pourquoi notre chef de l'État ne vient pas nous rendre hommage?", s’interroge-t-elle, appelant à ce que l'histoire de son fils "serve de leçon".