"Un port n'est pas un parking": la métropole tente de lutter contre les "bateaux-ventouses" du Vieux-Port de Marseille

Depuis deux ans, la métropole de Marseille a augmenté le prix des places du Vieux-Port pour lutter contre le phénomène des "bateaux-ventouses". En ce début du mois de mars 2025, les 5.000 emplacements demeurent entièrement occupés.

Les propriétaires de bateaux se jettent sur les quelque 5.000 places du Vieux-Port de Marseille. La métropole regrette que de nombreuses embarcations ne sortent jamais en mer et occupent l'emplacement non-stop.

"Un port n'est pas un parking, c'est un endroit d'où on part et où l'on revient. Certains qui ont pu naviguer par le passé et qui ne le peuvent plus parce qu'ils sont trop âgés ou qu'ils ont d'autres occupations, laissent leurs bateaux en parking et ça lèse les autres usagers", déplore Didier Réault, vice-président de la Métropole délégué à la Mer au micro de BFM Marseille Provence.

Alors, en 2023, la métropole Aix-Marseille Provence a voté l'enchérissement des places. La redevance annuelle s'élève à 62 euros environ le mètre carré. C'est un prix équivalent à ceux pratiqués à la Pointe Rouge, à Carry-le-Rouet, Sausset-les-Pins ou La Ciotat selon les chiffres communiqués par la métropole.

Infographie de la métropole Aix-Marseille Provence sur les redevances d'occupation portuaire en 2025 © Aix-Marseille Provence

6.000 euros tout frais compris

Louis-Christian, propriétaire d'un bateau sur la Vieux-Port a fait les comptes pour BFM Marseille Provence. "Pour ce bateau, je suis aux alentours de 3.500 à 3.700 euros par an. Il fait 10,5m par 3,45m", explique-t-il avant d'ajouter les frais d'adhésion à son club et les coûts d'entretien qui font monter la facture à 6.000 euros l'année.

Ce type de montant n'effraie pas les rêveurs croisés sur le Vieux-Port comme Régis, responsable logistique d'une cinquantaine d'années. "C'est un budget mais bon, pour moi c'est convenable". "Je m'attendais à plus", s'étonne Cléa, une étudiante.

La métropole gère 28 ports de plaisance allant de l’ouest avec Saint-Chamas, Berre L’Étang et Istres en passant par ceux de la Côte bleue, puis Marseille jusqu’à La Ciotat et offre au total plus de 10.000 postes à flot.

Julie Rampal Guiducci avec Florent Bascoul