"Très peur", "stupéfaite", "atrocité intenable"... Des Marseillais témoignent d'un incendie "catastrophique"

Un violent incendie, qui s'est déclaré aux Pennes-Mirabeau, a parcouru 700 hectares et a atteint la ville de Marseille ce mardi 8 juillet. Conséquence, le préfet de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur a demandé aux habitants de la cité phocéenne de se confiner.
C'est le cas de Vanessa qui témoigne de "la catastrophe" sur BFMTV. "C'est irrespirable, on ne peut pas mettre le nez dehors", raconte-t-elle, décrivant une "atrocité (...) intenable". Depuis son domicile, elle raconte avoir "calfeutré les portes" en utilisant des serviettes et avoir "éteint les climatisations sinon l'air de l'incendie rentre". "On ne sait pas quoi faire, du coup, on attend. Je pense ne pas être la seule, je pense que tout le quartier est un peu comme moi", déplore-t-elle "stupéfaite".
"J'ai eu très peur"
Autre habitant du 16e arrondissement, Thomas Patillon explique "avoir vu les flammes se diriger tout droit sur nous depuis mon balcon". "C'est pour ça qu'on a décidé d'évacuer avant même que les forces de l'ordre nous y invitent", témoigne-t-il, décrivant "l'entraide entre les résidents" de son immeuble. "On est parti comme ça, j'ai eu le temps de prendre mon chien, ce qui est matériel ce n'est pas important", poursuit Thomas. Ce dernier a "senti le danger" et "avoir eu très peur".
"Je pensais être dans une ville tranquille. La vitesse du vent ne nous a pas permis de nous organiser", décrit le jeune Marseillais qui "est parti aussi vite que possible".
L'incendie s'est déclaré aux Pennes-Mirabeau où Eva Nicosia a reçu une alerte d'urgence sur son téléphone de la part de la préfecture des Bouches-du-Rhône, appelant à se confiner. "Je rentrais chez moi en voiture lorsque j'ai reçu un gros bip, on se serait cru dans 'American Nightmare'", confie l'infirmière de 26 ans, habitante aux Cailleuls, dans le 12e arrondissement. "Depuis nos locaux au travail, on a vu le feu démarrer, puis s'atténuait et repartir", explique-t-elle.
"Il y a énormément de fumées"
De son côté, Flavie Pabiopu, habitante du 14e arrondissement et qui travaille dans le quartier de l'Estaque, raconte sur notre antenne avoir vu des "voitures recouvertes de cendres" et de la "fumée opaque".
"On nous a donné l'ordre d'être confiné jusqu'à environ 15h30 dans l'entreprise. Au top départ, on a tous évacué, avec des tissus mouillés sur le visage pour ne pas respirer des cendres. On a pris la route du littoral, c'est la seule route qu'on a le droit de prendre", raconte-t-elle sur notre antenne. Problème, les automobilistes "avancent très lentement" avec "beaucoup de voitures à l'arrêt". "C'est très lent, on voit à peine au loin", témoigne Flavie.
Depuis chez lui, Ali Bekhakhcha, habitant du 14e arrondissement, voit de nombreux hélicoptères en action pour "batailler contre le vent". "J'ai fermé toutes les fenêtres", témoigne-t-il, enfermé chez lui avec sa femme. "C'est impressionnant, ça faisait peur", se souvient Ali Bekhakhcha sur BFMTV.
Depuis le Vieux-Port de Marseille, Ophélie "sent la fumée avec les rafales de vent". "Il y a énormément de fumées, ça pique un peu le nez et la gorge", témoigne-t-elle sur notre antenne.
La présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassel indique ce mardi après-midi que "rien n'est fixé pour l'instant".