Réforme de la loi PLM: l'examen du texte en commission reporté au 2 avril

Une électrice attend pour déposer son bulletin de vote lors du 1er tour des législatives, le 30 juin 2024 à Toulouse, en Haute-Garonne - Valentine CHAPUIS © 2019 AFP
Alors que la réforme de la loi PLM devait être examinée le 12 mars lors d'une commission, l'événement a été reporté au jeudi 2 avril, a appris BFM Marseille, confirmant des informations de Politico.
Elisa Bertholomey, cheffe adjointe du service politique de Politico Europe, a annoncé la nouvelle sur X, ce mardi 11 mars, dans la soirée.
Aucune raison n'a été avancée pour justifier ce changement de planning. L'une des hypothèses évoquées est que le report en séance a entraîné le décalage de la commission.
L'événement ne remet pas en cause le passage du texte devant le Parlement. Il doit d'abord passer en commission des lois pour être examiné par l'Assemblée nationale et le Sénat.
Yaël Braun-Pivet a d'ailleurs indiqué, ce mercredi 12 mars, avoir reçu "du ministre délégué chargé des relations avec le parlement une lettre m'informant du retrait de la proposition de loi visant à réformer le mode d'élection des membres du conseil de Paris et des conseils municipaux de Lyon et de Marseille de l'ordre du jour des jeudi 20 et vendredi 21 mars."
Le report d'un texte qui divise
La réforme de la loi PLM, qui encadre le mode de scrutin des élections municipales dans les trois plus grandes villes de France, à savoir Paris, Lyon et Marseille, avait été relancée au début du mois de février par François Bayrou.
Pour rappel, les habitants de ces trois villes votent pour une seule liste dans l'arrondissement ou le secteur concerné et les élus désignent ensuite le maire central. Alors que les autres votent directement pour leur édile.
Ce report du texte en commission est la preuve, selon Romain Simmarano, directeur du cabinet de Renaud Muselier, président de la région PACA, que "rien n'était prêt" et "qu'aucun consensus n'a été trouvé".
"Nous serons à 11 mois d'une élection majeure pour le destin des trois premières villes de France : non à l'acharnement législatif", ajoute-t-il.
Outre cette décision qui provoque un certaine frustration, cette réforme ne fait pas l'unanimité. Elle permettrait de "rendre la démocratie" aux Parisiens pour Rachida Dati avec le principe du "un Parisien, un bulletin de vote", tandis que les maires des trois villes concernées restent perplexes.
Grégory Doucet dénonçait par exemple en janvier dernier un "tripatouillage électoral", alors qu'Anne Hidalgo décrivait "une manoeuvre politicienne et un bidouillage électoral".