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Mort de Socayna à Marseille: un suspect de 16 ans interpellé et placé en garde à vue

Socayna, 24 ans, victime collatérale d'une fusillade qui a touché la cité Saint-Thys, à Marseille, le 10 septembre 2023.

Socayna, 24 ans, victime collatérale d'une fusillade qui a touché la cité Saint-Thys, à Marseille, le 10 septembre 2023. - BFMTV

La jeune femme de 24 ans avait été tuée d'une balle perdue d'une fusillade en septembre dernier. Malgré l'enquête en cours, aucune interpellation n'avait eu lieu jusque-là.

Un jeune homme de 16 ans a été interpellé en début de semaine dans le cadre de l'enquête sur la mort de Socayna, tuée en septembre dernier d'une balle perdue lors d'une fusillade dans le quartier Saint-Thys, a appris l'AFP auprès du parquet, confirmant une information de La Provence.

Il s'agit de la première interpellation depuis la mort de la jeune femme de 24 ans. Le suspect a été placé en garde à vue, mais nie toute implication. Trois autres personnes avaient été interpellées en même temps, mais ont par la suite été relâchées.

Le suspect a été mis en examen pour assassinat ce vendredi 16 février, a indiqué Nicolas Bessone, procureur de la République de Marseille.

Une victime collatérale

Le 10 septembre dernier, Socayna, étudiante de 24 ans, a été tuée d'une balle perdue alors qu'elle se trouvait dans sa chambre, alors que plusieurs individus avaient d'abord visé une pharmacie avec une kalachnikov, puis avaient tiré en l'air. Plusieurs de ces coups de feu à l'aveugle avaient touché des immeubles à proximité.

En état de mort cérébrale, Socayna avait été transférée à l'hôpital où elle était finalement décédée deux jours plus tard.

Sa mort avait ravivé l'inquiétude et la colère des habitants qui dénoncent le risque de devenir une victime collatérale dans le conflit qui oppose les narcotrafiquants à Marseille.

"On vit dans des quartiers, on a peur des jeunes avec des kalachnikovs. Jour et nuit, il y a du feu, on ne peut pas parler. On téléphone à la police et même la police ne peut rien faire", avait déclaré la mère de la jeune femme à l'AFP.

Quelques semaines après sa mort, plusieurs centaines de personnes avaient défilé dans le quartier lors d'une marche blanche pour dire "stop à la violence à Marseille".

Laurène Rocheteau avec AFP