Mort de Mohamed à Marseille: les trois policiers mis en examen et placés sous contrôle judiciaire

L'enquête avance. Les trois policiers du Raid déférés ce jeudi matin, dans le cadre de l’enquête sur la mort de Mohamed en marge des émeutes à Marseille, ont été mis en examen pour "violences avec arme" à l'issue de leur passage devant le juge, a déclaré le parquet de Marseille.
Ces derniers sont placés sous contrôle judiciaire et peuvent continuer d'exercer leur activité professionnelle de fonctionnaire de police, sauf lors d'"interventions concernant des violences urbaines et de grands évènements sur la voie publique".
"Des vidéos qui sont dans le dossier ont permis d'éclaircir certains points de zone d'ombre, mais il en reste beaucoup à découvrir. L'enquête va nous permettre d'avancer", a déclaré Fabienne Ben Dayan Chetrit, avocate de deux des policiers mis en cause à l'issue de l'audience, au micro de BFMTV.
La garde à vue des trois agents de l'unité d'élite de la police nationale avait pris fin ce jeudi matin, à l’issue de la durée maximale de 48h. Ces derniers avaient été déférés aux alentours de 9h.
BFMTV avait appris en début de semaine qu'une vingtaine de policiers du Raid devaient être convoqués à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) en tant que témoins. Cinq agents avaient alors été placés en garde à vue, et deux d'entre eux avaient été remis en liberté dans la soirée de mardi.
"L'impact d'un projectile au niveau du cœur"
L'homme de 27 ans avait été retrouvé près de son scooter en centre-ville. Il avait succombé à une crise cardiaque causée par un impact au niveau du thorax. L'autopsie avait révélé que l'impact avait été causé par un projectile de type flashball.
"Nous savons aujourd'hui de manière certaine que c'est bien l'impact d'un projectile au niveau du cœur qui a causé un arrêt cardiaque et la mort de Mohamed B.", a assuré l'avocat de sa compagne sur BFMTV ce mardi.
Après la mort de Mohamed, une information judiciaire du chef de "coups mortels avec usage ou menace d'une arme" avait été ouverte par le parquet de Marseille.
La police judiciaire de Marseille et l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avaient été co-saisies de l'enquête.