Marseille: un homme meurt après un incendie au centre de rétention administrative

À la suite de l’incendie, trois personnes ont été placées en garde à vue et vont être déférées. Une enquête a été ouverte.

Un homme est mort au centre de rétention administrative du 14e arrondissement, à Marseille. Les faits se sont produits, dans la nuit de vendredi à samedi, après une "révolte", a appris BFM Marseille Provence.

Selon nos informations, un incendie s'est déclaré dans l’une des chambres du bloc OC de l'établissement, aux alentours de minuit. Les retenus ont alors décidé de casser la vitre du bâtiment pour fuir les flammes. C'est là qu'un homme, de nationalité tunisienne et père de deux enfants, a chuté et est mort plus tard à l'hôpital.

Une enquête a été ouverte. Elle est diligentée par l’unité judiciaire de la police aux frontières.

Deux versions des faits

Sur le récit des faits, deux versions s'opposent. Selon des députés de La France Insoumise (LFI), l'homme serait mort à la suite "d’une asphyxie due aux fumées toxiques". Ils précisent également, que la police serait intervenue 1h30 après le début de l’incendie, rejointe par des CRS qui auraient répandu en plus du gaz lacrymogène sur les retenus.

Cette version des faits est corroborée par le collectif Marseille anti-CRA qui précise de son côté que les retenus se sont révoltés contre les conditions de leur enfermement.

Contactée par BFM Marseille Provence, l’administration du CRA dément fermement cette version des faits. Selon le centre de rétention, l’incendie n’a pas provoqué le décès de l’homme. Il serait mort d’une prise médicamenteuse inadaptée. Une autopsie a été réalisée. Les conclusions n’ont pas encore été rendues publiques.

À la suite de l’incendie, trois personnes ont été placées en garde à vue et vont être déférées.

Cindy Chevaux