"Marseille sera toujours du côté de la paix": en Arménie, Benoît Payan prêt à aider les populations fragilisées par la guerre

Du 2 au 7 mai, Benoît Payan est accompagné de plusieurs élus lors d'un déplacement officiel en Arménie. Le maire de Marseille s'est notamment rendu lors de son premier jour de visite à la frontière azerbaïdjanaise dans deux villages situés dans une zone sensible.
Avec l'ambassadeur de France en Arménie, l'édile a rejoint un centre de santé de la Croix-Rouge française qui a ouvert récemment ses portes pour accueillir les blessés de cette guerre déchirant les deux pays depuis plus de 30 ans, à la suite de la chute de l'union soviétique.
Benoît Payan a pu échanger avec l'infirmier en chef qui supervise les soins. Il a ainsi renouvelé le soutien de la cité phocéenne envers l'Arménie dans ce combat contre le pays voisin.
Une rencontre avec des rescapés
La visite dans cette zone sensible aux portes du Nakhitchevan, territoire azéri, s'est poursuivie dans un autre village plus au Nord. Le maire de Marseille y a rencontré des rescapés du Haut-Karabagh.
Lala a trouvé refuge dans un dispensaire dans le village de Paruyr Sevak. "En 2020, nous avons été priés de partir vers Stepanakert. J'ai tout perdu (...). En 2023, nous avons été placés ici (...). Je travaille ici, c'est bon, je me sens bien", raconte-t-elle à BFM Marseille Provence.
La diaspora arménienne de Marseille, de passage en ce moment à Erevan, se dit très touchée et très préoccupée par ce conflit. L'Arménie attend toujours que l'accord de paix soit signé par l'Azerbaïdjan.
Ce samedi 3 mai, Benoît Payan s'est ensuite déplacé au mémorial d'Erevan qui commémore les victimes du génocide arménien. Lors de cet événement, il devait signer avec le maire de la capitale arménienne une convention de jumelage pour unir les deux villes, comme il l'avait annoncé en avril 2024.
Des aides apportées aux populations fragiles
En plein milieu de son long déplacement, Benoît Payan ne s'est pas interdit d'aider davantage la population fragilisée. Il devrait lancer un appel à projet pour soumettre au vote une subvention du conseil municipal.
Des élus et responsables associatifs ont d'ailleurs rencontré des réfugiés de l'Artsakh, une région fortement touchée par les conflits. La mairie phocéenne, par la voix de Michèle Rubirola, première adjointe au maire, a exprimé sa volonté de tendre la main, notamment en matière de santé.
"Je suis prête à aller où notre capacité nous le permet (...). Dans le cadre des relations internationales, la santé est un axe fort de coopération, donc je peux aller, avec la ville d'Erevan, dans un sens de coopération décentralisé et dans le cadre de subventions à des associations", indique la représentante.
De son côté, Benoît Payan continue d'enchaîner les visites. Il se trouvait au cimetière militaire de Yeraplour ce dimanche 4 mai. "Marseille sera toujours du côté de la paix", a-t-il déclaré sur X.