Marseille: des seringues retrouvées près de l'entrée d'une école primaire le jour de la rentrée scolaire

Les parents d'élèves ainsi qu'un groupe d'opposition à la municipalité dénoncent la présence de seringues usagées devant l'école Maurice-Korsec. Les élus d'opposition appellent la mairie à agir.

Un retour à l'école perturbée. À l'école Maurice-Korsec dans le quartier Saint-Charles de Marseille, des seringues usagées, ayant toujours leurs aiguilles, ont été retrouvées juste devant le bâtiment scolaire ce lundi 2 septembre, jour de rentrée scolaire.

Une situation qui inquiète les parents d'élèves, qui comme le reste des habitants, constatent et dénoncent une progression du trafic de drogues dans le quartier. Maria, mère de trois filles, affirme que ce n'est pas la première fois qu'elle observe des seringues éparpillées dans la rue.

"On les a vues, j'ai dit à mes enfants de ne pas toucher. Ce sont des objets dangereux, un enfant peut se piquer accidentellement et attraper des maladies", dénonce-t-elle auprès de BFM Marseille Provence. Elle compte discuter du problème avec l'école.

"C'est dangereux pour les enfants, c'est dangereux pour la société", ajoute Mamady, père de famille. "Selon moi, c'est un scandale."

La mairie sommée d'agir

L'opposition municipale s'est emparée du sujet, et estime que c'est à la mairie d'agir pour éviter ce problème sanitaire et sécuritaire. "Nous demandons à Benoît Payan d'agir pour la sécurité des petits Marseillais", écrit notamment sur X le groupe d'opposition Une Volonté pour Marseille, présidé par Catherine Pila (LR).

Cette dernière a d'ailleurs publié une vidéo où l'on voit déjà plusieurs seringues joncher le sol à deux jours de la rentrée scolaire. "Elles sont là depuis plusieurs jours", déclare-t-elle après avoir été alertée par des professeurs et parents d'élèves.

"J'ai saisi Christine Juste, l'adjointe à la propreté à la ville de Marseille, mais j'ai surtout saisi Michèle Rubirola qui est l'adjointe en charge de la santé publique et je l'ai exhorté à débarrasser les seringues qui étaient à moins de dix mètres de l'entrée de l'école", a-t-elle ajouté à notre micro.

Elle demande notamment à ce que les seringues soient enlevées dès qu'un signalement est effectué par un habitant, un enseignant ou encore un parent d'élève.

"Un mauvais procès"

Sur le plateau de BFM Marseille Provence ce mardi 3 septembre, l'adjoint au maire en charge à l'éducation Pierre Huguet a confié ne "pas comprendre la polémique qu'essaye de mener" le groupe d'opposition.

"J'ai encore un peu plus de mal à comprendre comment Catherine Pila, directrice d'école primaire à Marseille, utilise cette situation pour faire une mauvaise polémique et un mauvais procès pour la ville de Marseille", a-t-il répondu.

Avant d'insister: "la sécurité, et celle des enfants en particulier, c'est aussi la priorité de la majorité municipale."

Catherine Pila, de son côté, invite l'adjoint "à se déplacer" pour constater les abords "des écoles du centre-ville qui souffrent de la même situation".

Selon les informations de BFM Marseille Provence, un collectif d'habitants du quartier Saint-Charles envisage de mettre en place prochainement une opération de nettoyage pour ramasser ces seringues, mais aussi les autres déchets présents comme des ordures ou encore des rasoirs.

Jimmy Comte, avec Juliette Moreau Alvarez