"Le personnel travaille la boule à l'estomac": des agressions à répétition à l'hôpital Nord de Marseille

C'est devenu un sujet réccurent: l'insécurité à l'hôpital Nord de Marseille. Ce mercredi, vers 19 heures, un agent de sécurité s'est fait agresser à la barre de fer. Des violences, physiques comme verbales, et des incivilités en plein jour mais aussi en soirée qui se multiplient, et qui plongent les personnels soignants dans des conditions de travail intenables. Leur patience avait déjà bien été mise à rude épreuve depuis le Covid.
"Il y a quelques mois de cela, il y a eu une agression dans un service de cardiologie. Une aide soignante et un aide-soignant se sont fait taper sur le visage", se souvient un soignant de l'hôpital Nord.
"Le personnel travaille la boule à l'estomac. On demande à travailler dans de meilleures conditions, quitte à ce qu'on demande même un commissariat de proximité affecté dans cette zone. J'ai l'impression que les quartiers Nord de Marseille sont un peu excentrés et en retrait de tout", raconte-t-il.
Prime et indeminité de risque
Face à la fatigue permanente et aux arrêts de travail des soignants, les syndicats tentent de faire réagir les autorités, ainsi que la direction. "Face à l'agression subie par un vigile à l'Hôpital Nord, il est urgent de dénoncer l'insécurité croissante qui touche l'ensemble des professionnels de santé", a affirmé le syndicat Sud Santé AP-HM.
"Les soignants, comme tous les acteurs de l'hôpital, subissent ces violences sans distinction, mettant en péril la qualité des soins et la sécurité des patients", a-t-il mis en garde.
Le syndicat des personnels soignants demande à la direction une prime de 100 euros et l'élargissement de l'indemnité forfaitaire de risque au service d'urgence psychiatrique et gynécologique.