Impacts de plomb sur un collège à Marseille: l'établissement reste fermé ce mercredi

Des traces de plomb ont été retrouvées sur une vitre du collège Stéphane Mallarmé du 13e arrondissement de Marseille, ce mardi 24 septembre. - Google Maps
Le collège Stéphane-Mallarmé, situé dans le 13e arrondissement de Marseille, reste fermé ce mercredi 25 septembre au lendemain de la découverte d'impacts de plomb sur l'établissement scolaire.
Les cours ont été annulés et les élèves qui se sont présentés devant l'établissement mercredi ont dû rebrousser chemin. Tous les membres de l'administration et du corps enseignant sont présents sur place et doivent se réunir ce matin.

Des signalements sur l'insécurité
Mardi, 82 impacts de plombs ont été dénombrés sur les vitres de l'établissement, avait indiqué une source policière à BFM Marseille Provence. Après cette découverte, l'équipe enseignante avait exercé son droit de retrait.
"Depuis un an, il y a des incidents. Le deal s’est remis à l’intérieur de la cité. Des impacts réguliers de plomb sur les vitres. Il y a aussi eu un feu contre l’enceinte de l’établissement, un tag et zéro communication là-dessus. Cela crée vraiment un climat d’insécurité. On est à bout", souffle un professeur auprès de BFM Marseille Provence.
Le collège Stéphane-Mallarmé fait déjà l'objet d'un travail de long terme de la police, des signalements concernant l'insécurité ayant déjà été reçus par les forces de l'ordre fin 2023.
Déjà présente sur place mardi, la police devrait par ailleurs rester sur les lieux ce mercredi. De leur côté, les parents des enfants scolarisés au sein de l'établissement sont inquiets.
"Ma fille ne reviendra pas jeudi à l’école, quitte à la mettre dans une école privée, la garder à la maison... mais ma fille ne reviendra pas ici! Vous imaginez s'il y a nos enfants dans l'école et qu’ils se prennent une balle?, s'alarme la mère d'une élève de 6e.
"Un problème extérieur à l'établissement"
Contacté par téléphone, le directeur académique Jean-Yves Bessol assure reconnaître "la gravité de cette situation" mais estime que le danger n'est pas "imminent" au sein de l'établissement sachant que "la situation perdure depuis presque un an".
"C'est un problème extérieur à l’établissement qui doit se traiter sur du moyen-long terme. Depuis un an, il y a eu des constatations d’impacts sur les murs et vitres de l’établissement, tout comme une bagarre à laquelle ont assisté des élèves qui étaient en EPS. Il n’y a jamais rien eu dans l’établissement. Tout se déroule en dehors", affirme-t-il.
Et de conclure: "je comprends parfaitement que les enseignants puissent être inquiets, en revanche ce que je ne peux pas accepter c’est qu’on empêche les élèves d’entrer dans un collège, les laissant ainsi dans l’insécurité puisqu'on les laisse dans le quartier".