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"Il m'a explosé le bras": un mois après s'être fait tirer dessus par son propriétaire, Audrey témoigne

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La quadragénaire a été touchée au bras par un tir de fusil. Elle est obligée d'habiter chez des proches en attendant un relogement proposé par la ville.

"Voilà dans quoi on vit depuis un mois et demi passé, avec mon mari et mon fils, chez ma maman". Audrey, bras en écharpe, traverse le pas de la porte de l'appartement hébergeant sa famille. Un logement de 38m² chez sa mère, voilà tout ce qu'Audrey a trouvé pour se reloger depuis que son propriétaire lui a tiré dessus à la suite d'un conflit de voisinage de longue date à Mimet (Bouches-du-Rhône), le 12 juin dernier.

Alors qu'elle s'apprêtait à partir de chez elle, la Mimétaine a été victime de ce coup de feu, l'handicapant toujours aujourd'hui. "La balle est passée, est ressortie à l'intérieur du bras et a touché le sein", confie sur notre antenne Audrey.

Plus d'un mois après s'être fait tirer dessus après un conflit de voisinage à Mimet, Audrey témoigne sur BFM Marseille Provence.
Plus d'un mois après s'être fait tirer dessus après un conflit de voisinage à Mimet, Audrey témoigne sur BFM Marseille Provence. © BFM Marseille Provence

Une longue rééducation

Plus d'un mois après le drame, Audrey se souvient précisément de l'événement dramatique, ayant mis en suspens sa vie. "À 9h30 du matin, (le propriétaire, NDLR) me dit 'ça ne va plus, ça ne va plus'. Je lui ai répondu, 'je ne comprends pas, qu'est-ce que vous faites?' D'un coup, il m'a explosé le bras avec un fusil", confie-t-elle.

"On a vu les chirurgiens, qui m'ont dit 'ça va être très long', il y en a pour un an. Donc très compliqué, avec rééducation et pansements jusqu'à ce que je puisse retrouver la mobilité de mon bras", explique Audrey Couty Paolini.

Un long moment de rééducation, pendant lequel la quadragénaire ne peut d'ailleurs pas reprendre le travail.

Aujourd'hui, Audrey et sa famille attendent une solution de relogement, mais les processus administratifs et judiciaires prennent du temps.

"On est victimes jusqu'à la fin. On n'a pas d'aide, on n'a rien, tout le monde s'en fout de nous et on est là, on attend", résume Edmond Paolini, le conjoint d'Audrey au micro de BFM Marseille Provence.

Si des demandes de relogement ont été faites, notamment auprès du maire de Mimet, Georges Cristiani, pour l'heure toutes sont restées sans réponse.

Cindy Chevaux avec Alixan Lavorel