Marseille: le président de l'Union des étudiants Juifs de France réagit à l'agression d'un étudiant juif

Samedi, vers 7h du matin, un étudiant juif de 21 ans, a été agressé à Marseille alors qu'il se rendait à la synagogue. Il portait une kippa et a été violenté "à raison de l'appartenance à une religion".
Les deux agresseurs ont d'abord fait mine, à deux reprises, de lui foncer dessus en voiture. Le passager est ensuite sorti, l'a agressé verbalement avec des insultes à caractère antisémite, puis lui a volé sa montre et deux bracelets. Cinq jours après les faits, les auteurs sont toujours en fuite.
Pour Samuel Lejoyeux, président de l'Union des étudiants Juifs de France, invité sur BFMTV ce jeudi soir, "la première réaction, c'est cette colère, cette tristesse, une forme d'effroi". Il ajoute: "on ne s'habitue pas au fait de pouvoir se faire agresser simplement parce qu'on porte une kippa, aujourd'hui en France".
"Une forme de répétition"
Mais "au-delà de l'effroi, on n'est malheureusement pas étonnés, précise-t-il. Il y a une forme de répétition de ce genre d'actes qui a lui."
En 2022, selon des chiffres récoltés grâce aux plaintes déposées, 12.600 infractions à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux ont été recensées en France, dont 436 actes antisémites.
Ces actes à caractère antisémite sont vécus tous les jours selon Samuel Lejoyeux.
Une enquête ouverte
"Les étudiants juifs les subissent au quotidien, notamment dans les universités. L'antisémitisme se loge presque partout, quand on est un étudiant juif et qu'on fait le choix de ne pas se cacher. Par exemple, on est immédiatement sommés de se justifier de la politique israélienne, quand bien même on est totalement étranger à ce phénomène là, on est aussi victime de préjugés sur la richesse ou sur le réseau", conclut-il.
À Marseille, une enquête a été ouverte pour "violences aggravées avec arme sur une victime à raison de l'appartenance à une religion et extorsion de fonds et valeurs aggravée à raison de l'appartenance à une religion", a détaillé la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens à l'AFP.