Carnoux-en-Provence: un réseau familial de trafic de stupéfiants démantelé, neuf personnes interpellées

Un gendarme (illustration) - DENIS CHARLET / AFP
C'est une enquête de longue haleine. Mardi 12 novembre, neuf personnes ont été interpellées dans une opération de démantèlement d'un réseau de stupéfiants à Carnoux-en-Provence (Bouches-du-Rhône), indiquent les gendarmes.
Un réseau familial et structuré
Tout commence au printemps, lorsque la brigade de recherches d'Aubagne, en lien avec les gendarmes locaux diligente une enquête sous la conduite du parquet de Marseille. Elle porte sur un trafic de stupéfiants en plein cœur de la ville, qui crée un "sentiment d'insécurité".
Au fur et à mesure que les investigations avancent, les enquêteurs se rendent compte qu'il s'agit d'un réseau structuré autour d'un clan familial, qui implique des personnes de 15 à 49 ans de nationalité française.
Ces derniers s'approvisionnent dans les quartiers nord de Marseille en cannabis et en cocaïne pour revendre la marchandise dans le centre-ville de Carnoux-en-Provence. Une trentaine de consommateurs réguliers, qui viennent acheter la drogue autour du skate park de la place Lyautey et de la cité des Floralies sont identifiés.
Des armes, stupéfiants et de l'argent saisis
Pour tenter de mettre fin au trafic et identifier clairement le rôle de chaque personne, les enquêteurs déploient d'importants moyens: écoutes téléphoniques et géolocalisation des véhicules.
Mardi, une opération avec 90 gendarmes, un hélicoptère et des équipes cynophiles est mise en place. Sur les neuf personnes interpellées, sept sont résidents à Carnoux-en-Provence. Les perquisitions menées permettent aux enquêteurs de mettre la main sur des armes, des produits stupéfiants conditionnés, ainsi que près de 7.000 euros en espèces et quatre véhicules estimés à une valeur totale de plus de 20.000 euros.
Hier, vendredi 15 novembre et après 72 heures de garde à vue, les neuf interpellés ont été déférés au parquet de Marseille. Quatre d’entre eux vont être jugés en comparution immédiate, trois autres sur reconnaissance préalable de culpabilité. Les mineurs eux, seront présentés à un juge en vue de leur placement en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire, jusqu’à leur jugement par le tribunal pour enfants.
Qui plus est, 22 consommateurs ont également été identifiés et seront convoqués au tribunal de Marseille en mars prochain.