BFM Marseille
Marseille

"C'est pire que l'hiver": à Marseille, les sans-abris victimes des fortes chaleurs

placeholder video
L'association "On se gèle dehors" s'organise pour distribuer des denrées alimentaires et des bouteilles d'eau. La ville a ouvert exceptionnellement ses douches municipales les week-ends.

Dans les Bouches-du-Rhône, les sans-abris sont en première ligne face aux fortes chaleurs. Si la vigilance jaune canicule a pris fin dans le département, les températures restent élevées, notamment en pleine journée.

Pour leur venir en aide, l'association "On se gèle dehors" organise des maraudes à Marseille, afin de leur apporter des denrées alimentaires.

"On fait en sorte de leur donner des choses fraîches"

Pour Karim, sans-abri depuis trois ans, se nourrir l'été devient de plus en plus compliqué.

"L'aide alimentaire je me débrouille comme je peux, pas comme je veux. Je me débrouille à droite à gauche, c'est vraiment système D", explique-t-il au micro de BFM Marseille Provence.

Pour les rafraîchir, l'association tente alors de trouver le plus de repas frais possible. On fait en sorte qu'on leur donne assez de bouteilles d'eau s'ils en veulent bien sûr, des choses fraîches, faciles à manger, comme du jambon, blanc de dinde, des choses classiques", détaille Laurent, membre de l'association.

Les douches municipales ouvertes les week-ends

Avec plus de 34°C le jour et même 24°C tard dans la nuit à Marseille, le moindre point d'eau devient essentiel. C'est dans ce contexte que la ville a ouvert exceptionnellement ses douches municipales les week-ends pour les sans-abris.

En revanche, les parcs publics ne peuvent pas rester ouverts la nuit, faute de moyens. L'absence d'un dispositif pérenne pour la prise en charge des SDF en période de canicule se fait ressentir.

"C'est vrai que l'été, c'est souvent pire que l'hiver, les gens sont surtout fixés l'hiver à donner des couvertures ou des vestes mais au moins de juin, il y a souvent plus de décès que l'hiver", affirme Daniel Jacquin, président de l'association "On se gèle dehors".

Au dernier recensement, la cité phocéenne comptait plus de 14.000 personnes sans domicile fixe.

Francesco Carvelli, Marie Hollender et Shéhérazade Ben Essaid