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Bouches-du-Rhône: 40 communes ne respectent pas leurs obligations en matière de logement social

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Plusieurs communes des Bouches-du-Rhône sont en retard sur la construction de logements sociaux. Le préfet Christophe Mirmand a annoncé qu'il prendra un arrêté pour les contraindre à se rattraper.

Plusieurs communes des Bouches-du-Rhône en retard sur les logements sociaux. Près de "quarante communes", sur les 119 que compte le département, ne respectent pas leurs objectifs, a affirmé Christophe Mirmand, préfet du département, invité de BFM Marseille Provence ce lundi 18 décembre.

La préfecture va donc contraindre les villes concernées à rattraper leur retard à travers un arrêté. "Dans les jours à venir, je vais prendre un arrêté préfectoral constatant cette situation de carence, ce qui amènera les maires et les communes concernés à un certain nombre d'obligations pour permettre de rattraper leur retard", a annoncé le préfet.

40.000 demandes en cours à Marseille

Si les communes visées par cet arrêté ne se mettent pas en règle, des "prélèvements seront opérés sur leurs recettes fiscales", a expliqué Christophe Mirmand. Ces sommes alimenteront en particulier la métropole, "pour lui permettre d'avoir plus de ressources pour réaliser à la place des maires qui ne le font pas des efforts en matière de construction de logements".

Le logement social est "un enjeu essentiel pour les familles", a insisté le préfet, rappelant que "70.000 de nos concitoyens y sont éligibles". Il a par ailleurs évoqué l'exemple de Marseille où selon lui 40.000 demandes de logement social sont en instance.

Au début de l'année, le rapport de la fondation Abbé-Pierre sur le mal-logement avait mis en exergue la situation les difficultés de nombreux foyers à se loger dans plusieurs grandes villes en France, dont Marseille.

Début octobre, le ministre chargé du logement Patrice Vergriete annonçait qu'environ 85.000 logements sociaux seraient créés sur l'ensemble de l'année 2023 en France. Un chiffre loin d'être suffisant selon l'Unison sociale pour l'habitat, qui estime qu'il faudrait créer près de 200.000 logements sociaux par an pour résorber la crise du mal-logement.

Mathias Fleury