Aide de 200 millions d'euros à Marseille: Martine Vassal se dit "atterrée" par l'attitude de Benoît Payan

"Avant de réclamer plus, il faut déjà consommer ce que l'on donne." La présidente du département des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal, s'étonne de l'attitude de Benoît Payan qui a refusé, jeudi 29 février, l'aide financière départementale de 200 millions d'euros.
Marseille "se détériore"
"Il est arrivé hier en réunion en disant que 200 millions ça ne l'intéressait pas et qu'il en voulait 371 (...) J'espère qu'il va revenir à la raison", rembobine Martine Vassal au micro de BFM Marseille Provence.
"C'est nécessaire pour les habitants de Marseille. Jusqu'à maintenant, depuis 2020, on n'a pas vu grand chose sortir (...) Cette ville, elle se détériore, elle se décline. Il y a des problèmes de sécurité", déplore-t-elle au micro de BFM Marseille Provence.
La présidente du département demande au maire de Marseille de lui fournir la liste des projets qu'il apparaît nécessaire de soutenir financièrement "pour que l'on puisse faire du travail au niveau des écoles, de la sécurité, de l'aménagement du territoire", énumère Martine Vassal.
"Je propose au maire de dépenser d'abord sur une période assez courte de trois ans pour que l'on voit véritablement les projets se réaliser", poursuit-elle. "Ce qui m'intéresse, c'est de faire évoluer cette ville, de la transformer comme on transforme toutes les autres villes de ce territoire."
"Je suis assez atterrée de cette attitude. On n'arrive pas en disant 'je veux' et en tapant des pieds", se désole la présidente du département. Elle demande au maire de Marseille d'accepter les 200 millions d'euros puis de voir ensuite pour "repartir sur un nouveau contrat".
Nouvelle réunion prévue
De son côté, Benoît Payan a assuré ce jeudi 29 février sur BFM Marseille Provence, ne pas avoir refusé l'aide de Martine Vassal. "J'ai simplement demandé à la présidente du département de faire pour Marseille comme elle fait pour les autres communes. Donc évidemment, j'ai demandé 371 millions d'euros", a-t-il déclaré.
Le maire de Marseille explique rapporter l'investissement du département face au nombre d'habitants. "La présidente du département propose 200 millions. C'est beaucoup moins que les autres communes par habitant. C'était normal que je demande comme n'importe quel maire à avoir comme les autres", justifie-t-il.
Si les tensions sont vives entre les deux parties, le dialogue n'est pas rompu. Une réunion technique est prévue entre le département et la municipalité jeudi prochain dans l'espoir d'avancer sur ce dossier.