Adolescent décapité à Tarascon dans les Bouches-du-Rhône: tout acte d'anthropophagie exclu

L'enquête sur la mort de l'adolescent a été confiée à la police judiciaire, celle sur la mort de son meurtrier présumé est menée par l'IGPN, la police des polices. - AFP
"Tout acte d'anthropophagie est exclu" dans l'affaire de l'adolescent retrouvé décapité et mutilé dimanche soir à Tarascon (Bouches-du-Rhône), a annoncé le parquet ce jeudi, confirmant que la victime était bien un jeune voisin de 13 ans.
"Les expertises génétiques ont conclu à l'absence d'ADN de la victime dans le bol gastrique de l'auteur présumé" du meurtre, tué par un policier environ trois heures après la découverte du drame, "permettant ainsi d'exclure tout acte d'anthropophagie", a insisté le procureur de la République de Tarascon auprès de l'AFP, en référence à cette "thèse véhiculée par certains médias".
Parallèlement, ces expertises génétiques ont confirmé que la victime était bien l'adolescent de 13 ans dont la disparition avait été signalée par sa mère à Tarascon. Celle-ci s'était présentée au commissariat de la ville dimanche soir, accompagnée par un jeune homme qui avait expliqué "avoir effectué des travaux de ménage chez un homme et avoir vu la forme d'un corps dans un sac poubelle, dans la salle de bains", avait expliqué le parquet dans un précédent communiqué mardi.
"Des atteintes importantes à l'intégrité du cadavre"
Les analyses menées par le laboratoire d'hématologie médico-légale de Bordeaux ont également permis de constater "des atteintes importantes à l'intégrité du cadavre", a ajouté Laurent Gumbau jeudi auprès de l'AFP, sans donner de détails. Mais les investigations "ne permettent pas de retenir l'hypothèse d'un rapport sexuel consenti ou imposé entre la victime et l'auteur présumé des faits dans les temps voisins de l'homicide, que ce soit avant ou après", a-t-il insisté.
"Les analyses ADN ont cependant permis de renforcer le lien entre le cadavre et l'auteur présumé", a ajouté Laurent Gumbau, la preuve d'un "contact" ayant été établie.
Sur les lieux, dimanche vers 23H30, la police avait découvert un corps "décapité ayant subi des mutilations post-mortem". L'état du corps, déjà en putréfaction, le décès ayant pu avoir lieu dès vendredi, n'avait pas permis une identification visuelle certaine.
L'auteur présumé connu pour des troubles psychiatriques
Après avoir pris la fuite par les toits, l'auteur présumé des faits, le locataire de l'appartement, un homme de 32 ans connu pour des troubles psychiatriques et déjà condamné à deux reprises pour des faits de violences avec arme, avait été tué vers 3H00 du matin lundi à Tarascon par un policier qui tentait de l'interpeller. Touché d'une balle, il avait succombé à ses blessures.
A l'issue des deux autopsies, vendredi, le parquet de Tarascon se dessaisira au profit de celui d'Aix-en-Provence qui devrait ouvrir une information judiciaire pour homicide volontaire. L'enquête sur la mort de l'adolescent a été confiée à la police judiciaire, celle sur la mort de son meurtrier présumé est menée par l'IGPN, la police des polices.