Violences à Lyon: l'adolescent accidenté toujours dans le coma mais "dans un état stable"

L'agglomération lyonnaise a été le théâtre de violences urbaines ces derniers jours. La Duchère, à Lyon, jeudi, Rillieux-la-Pape vendredi, Bron samedi: des échauffourées ont éclaté entre des jeunes et les forces de l'ordre. À l'origine, la chute d'un adolescent de 13 ans à scooter, et la question du rôle de la police dans cet accident. Sur BFM Lyon, Hamza C. fait un point sur l'état de santé de son petit frère.
"Son état est stable", assure-t-il ce mardi. "On nous a dit que c'est bon pour le moment. Il est toujours dans le coma artificiel. Ils attendent toujours pour le réveiller."
L'adolescent avait été transféré en urgence à l'hôpital, après avoir "tapé sa tête contre le poteau" et "tapé sa tête contre le trottoir", selon la version livrée par un témoin de la scène à Hamza C.
"Pourquoi ils iraient inventer ça?"
Toujours selon ce témoin, c'est un véhicule de police qui serait à l'origine de la chute de l'adolescent. Les fonctionnaires lui auraient "fait peur avec des zigzags" avant de "toucher l'arrière du scooter". Une version fermement démentie par la préfecture, qui dénonce "une fake news", et par le syndicat SGP Police Rhône. Ce dernier assurait vendredi sur BFM Lyon que "rien ne (permettait) de relier la police à cet accident".
Mais Hamza C. se dit sûr de ses sources. "Selon nous, dans l'accident, mon petit frère roulait. La police était derrière lui, sans gyrophares, en train de le poursuivre. Quand le témoin me regarde droit dans les yeux et me dit 'J'ai vu la police comme je suis en train de vous voir vous...' Ce ne sont pas des gens à histoires. Je ne vois pas pourquoi ils iraient inventer ça".
Une enquête confiée à l'IGPN
Une enquête a été ouverte et confiée à l'IGPN, la police des polices, pour faire la lumière sur les faits. Mais Hamza C. ne digère pas l'attitude des autorités au cours de ce week-end émaillé par des violences urbaines. "Messieurs, le petit jeune est tombé. Une enquête est en cours. Pourquoi on n'en parle pas?", s'interroge-t-il.
Le jeune homme a toutefois réitéré son appel au calme et s'est notamment rendu à Bron et à Rillieux-la-Pape. "Vous croyez que ça me fait plaisir qu'ils cassent tout les gens? Mon petit frère a pas besoin de ça", avait-il lancé à notre micro jeudi. "On veut que mon petit frère se rétablisse. On ne veut que ça."