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Villeurbanne: 1.800 places de stationnement deviennent payantes

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1.800 places de stationnement sont devenues payantes ce lundi 3 juin à Villeurbanne. Une mesure difficile à accepter pour les automobilistes, mais qui ne déplaît pas aux usagers des transports en commun.

Le parcmètre va entrer dans les habitudes quotidiennes des riverains de l'avenue Roger-Salengro et des abords des Gratte-Ciel à Villeurbanne. La gratuité du stationnement a pris fin ce lundi 3 juin dans ces zones et ce sont ainsi près de 1.800 places qui sont devenues payantes, comme cela avait été décidé au mois d'avril par le conseil municipal dans le cadre du nouveau plan de stationnement.

Au sol, l'inscription "payant", dont la peinture est encore fraîche, a été apposée aux alentours des pointillés délimitants les places de stationnement. Sur les trottoirs, les nouveaux parcmètres ont fait leur apparition.

"Aujourd'hui, on en a posé 74 pour répondre aux besoins de cette nouvelle zone", explique à BFM Lyon Fabien Cadot, responsable d'exploitation de l'agence SAGS Villeurbanne, en charge du stationnement.

Les habitants divisés

Les automobilistes de la commune et des alentours, habitués à se garer dans ce périmètre, encaissent difficilement la nouvelle.

"Ça fait chier. On a tous le droit de pouvoir stationner et de ne pas payer à chaque fois, on paye déjà beaucoup de choses", se plaint Joris, habitant du 7e arrondissement de Lyon.

D'autant plus qu'"à part en ayant un garage, c'est compliqué de venir sur Villeurbanne" en voiture, selon Nadia, une riveraine. Un constat que partage José, qui vit à Francheville: "Il n'y a déjà pas beaucoup de places de parking. Si en plus elles deviennent payantes, ben les gens sont obligés de payer ou de prendre des abonnements pour pouvoir se garer et rester chez eux".

Les usagers réguliers des transports en commun expriment quant à eux un avis bien plus enthousiaste. "Il y a trop de bagnoles dans les villes. Les logiques de piétonnisation, de vélo, de transports qui n'émettent pas de CO2, ça me paraît normal" commente Alexandre, habitant de Villeurbanne qui se dit prêt à "freiner" son utilisation de la voiture.

Un tarif solidaire mis en place

"Je pense que les gens vont moins prendre leur voiture puisqu'ils vont devoir payer, donc ils vont se mettre à prendre les transports en commun comme tout le monde", estime quant à lui Matthias, qui vit dans le deuxième arrondissement lyonnais.

La commune de Villeurbanne assume cette mesure. La mairie assure qu'"actuellement, l'espace public est occupé à plus de 70% par des infrastructures à destination de la voiture (...). La mise en œuvre de ces nouvelles dispositions permettra d'encourager le développement des modes de déplacement alternatifs".

Sur ces nouvelles places, le premier quart d'heure de stationnement restera gratuit et un tarif solidaire est mis en place pour les familles aux faibles revenus. Les prix et les abonnements sont consultables sur le site de la mairie de Villeurbanne.

Jade Theerlynck avec Mathias Fleury