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Vaccination: pourquoi le centre de Saint-Priest destiné aux personnels prioritaires a fait un flop

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Seulement 300 vaccinations ont été réalisées ce week-end dans le centre ouvert au sein de la caserne des pompiers de Saint-Priest. La faute aux réticences autour de l'AstraZeneca mais aussi au manque de communication.

Jusqu'à 1500 vaccinations avaient été anticipées. Finalement, moins de 300 injections ont été réalisées samedi et dimanche au sein du centre de vaccination éphémère ouvert à Saint-Priest à destination des personnels prioritaires.

Ce centre avait été monté en urgence en fin de semaine, à la suite des annonces de Jean Castex sur les créneaux réservés pour les personnes de plus de 55 ans issues de certains corps de métier: soignants, enseignants ou encore policiers. Mais à l'inverse du centre installé au Parc OL, qui a affiché complet samedi avec 2000 personnes vaccinées, l'affluence y a été très limitée.

La défiance face à l'AstraZeneca

Parmi les hypothèses qui permettent d'expliquer cette différence, le choix du vaccin a possiblement joué. Tandis que des doses de vaccin Pfizer étaient utilisées au Parc OL, seules des doses d'AstraZeneca étaient disponibles à Saint-Priest.

Or, depuis le lancement de la campagne de la vaccination, ce dernier a suscité la méfiance d'une partie de la population, en raison de rares cas de thromboses signalés chez des personnes vaccinées. Au total, ce sont "23 cas, dont 8 décès au total" de thromboses rares et d'anomalies de la coagulation qui sont survenus en France parmi les 2,7 millions d'injections, selon l'Agence française du médicament.

Prévenus au dernier moment

L'autre raison de cet échec semble surtout l'absence d'anticipation. Beaucoup des personnels concernés par ces créneaux prioritaires ont indiqué avoir été prévenu trop tardivement, souvent le vendredi soir, voire le samedi matin, sur leur boîte mail professionnelle. Une partie des personnes concernées n'était ainsi pas du tout au courant de cette opération.

Par ailleurs, des syndicats de l'Éducation nationale reprochent pour leur part au gouvernement d'avoir fixé des critères trop restrictifs, avec l'ouverture de cette vaccination aux personnes âgées uniquement de plus de 55 ans.

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions