SaintéLyon: 20.000 coureurs attendus pour la 70e édition de la course nocturne

La 70e édition du trail nocturne SaintéLyon est organisée ce samedi 30 novembre. Près de 20.000 participants prendront le départ des différentes courses, qui mêlent parcours sur route et sur sentier.

Près de 20.000 concurrents disputeront lampe au front dans la nuit de samedi à dimanche la 70e édition de la SaintéLyon, doyenne des courses nature entre Saint-Etienne et Lyon, dont un parcours de 82 kilomètres réservé à l'élite.

"Nous pourrions avoir plus d'inscrits avec une liste d'attente de 10.000 candidats. Nous avons limité les inscriptions à partir de 2015 sinon nous aurions des embouteillages sur les sentiers. Nous sommes au maximum", explique Michel Sorine, l'un des organisateurs de la SaintéLyon.

Cette épreuve illustre l'engouement pour la course à pied, sur route ou pour le trail, qui ne se dément pas depuis quelques années.

600 participants sur le parcours "ultra"

"Il y a une véritable folie autour de ces événements. La course à pied est un sport abordable même si les dossards sont de plus en plus chers, entre 1,5 à 2 euros du kilomètre, dépendants des contraintes logistiques mais nous essayons d'être le plus accessible possible", ajoute M. Sorine.

Et sur la SaintéLyon, il y en a pour tous les publics, y compris les enfants, avec sept formules différentes de 45, 24, 13 kilomètres pour une arrivée dans le quartier lyonnais de Gerland, à la Halle Tony-Garnier où se tient de vendredi à dimanche le salon du trail-running avec 50.000 visiteurs attendus.

Jusqu'en 1991, le départ a été donné en alternance de Saint-Etienne ou Lyon.

Cette année, les 600 participants les plus audacieux partiront dès samedi matin sur le parcours "ultra" pour faire l'aller-retour entre les deux métropoles soit 164 kilomètres en deux jours.

Pour la course élite disputée sur 82 km, la seule dotée financièrement, ils seront 8.000 à s'élancer. Parmi eux, les tenants du titre, Thomas Cardin et Julie Roux, et une trentaine de coureurs qui possèdent plus de 800 points à l'index UTMB, ainsi que quelques participants qui viennent de l'étranger.

Le parcours s'effectue toujours de nuit avec un départ donné à 00H00, fin novembre-début décembre, en solo ou en formule relais deux ou trois coureurs.

À l'épreuve du froid et du brouillard

"Ce n'est pas l'épreuve la plus dure mais c'est la porte d'entrée du trail", rapporte Michel Sorine évoquant "la plus grande course nature en France en termes de participants".

"Les conditions demeurent très difficiles même si cette année la météo s'annonce clémente", ajoute-t-il.

Il faut en effet parfois affronter le froid, la neige, le brouillard ou encore la pluie, à travers les Monts du Lyonnais, qui séparent la Loire et le Rhône, sur 65% de sentiers, plus ou moins boueux et 35% de route. "Auparavant, c'était l'inverse", confie Michel Sorine. Et sans compter aussi les dénivelés positifs et négatifs.

Organisée pour la première fois en 1952 par le Cyclotouriste Lyon, association centenaire en 2025, rejoint depuis 2001 par la société Extra Sport, un prestataire qui a professionnalisé la logistique, la SaintéLyon n'a été annulée que trois fois : en 1998 et 2000 pour des contraintes d'organisation, et en 2020 en raison de la crise du Covid.

Lors de la première édition, ils n'étaient que quinze au départ pour un parcours à effectuer sur deux jours exclusivement en marchant avec une étape à Sainte-Catherine (Rhône) dans les Mont du Lyonnais, à mi-chemin entre Saint-Etienne et Lyon.

Alors qu'ils n'étaient encore qu'une centaine à la fin des années 1960, il a été autorisé de courir à partir de 1977, ce qui a permis d'attirer plus de monde avec notamment 4.000 inscriptions au début des années 1980.

Mais, à l'époque, faute d'une préparation suffisante et d'un équipement adapté, 75% des participants abandonnaient. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Samedi au milieu de la nuit, ce seront ainsi des concurrents avertis et passionnés qui s'élanceront munis de leur lampe frontale. Les tout meilleurs atteindront Lyon en un peu moins de six heures.

M. F. avec AFP