Rodéos urbains à Lyon: une centaine de procédures ouvertes depuis le début d’année

Un rodéo dans l'agglomération de Lyon. - BFMTV
Une enquête est systématiquement ordonnée dans l'agglomération lyonnaise en cas de rodéos urbains, ont affirmé mardi les pouvoirs publics, en avançant le chiffre d'une centaine de procédures ouvertes depuis le début de l'année.
"Il y a une forte mobilisation judiciaire et, de façon systématique, les enquêtes sont ouvertes", a déclaré devant la presse le procureur de la République Nicolas Jacquet.
Pour le magistrat, la réponse pénale à ce phénomène est "empreinte de la plus grande fermeté".
Un délit passible d'un an de prison ferme
Depuis le début janvier, 55 auteurs présumés, majeurs et mineurs, ont été déférés. 26 d'entre eux, majeurs, ont été présentés en comparution immédiate et 20 peines d'emprisonnement ont été prononcées, dont 16 ferme, a détaillé le procureur.
Depuis une loi de 2018, le rodéo urbain est un délit passible d'un an de prison ferme et 15.000 euros d'amende, ce qui a donné une base légale aux forces de l'ordre pour intervenir. Le délit d'incitation à commettre un rodéo est pour sa part puni de deux ans de prison.
"Ce n'est pas un phénomène lyonnais mais un phénomène qui touche toutes les grandes villes", a souligné le préfet d'Auvergne-Rhône-Alpes, Pascal Mailhos, en dénonçant un "phénomène inacceptable du point de vue de la sécurité et de la tranquillité".
Les autorités ont par ailleurs présenté les récentes saisies opérées lors des opérations anti-rodéos. Ce sont ainsi une quinzaine de motocross qui ont été confisquées mais aussi deux véhicules de luxe, qui pour certains partiront à la destruction.
Un groupe intercommunal pour facilier les échanges avec la police
Le préfet a rappelé qu'un groupe intercmmunal a été créé sur l'agglomération lyonnaise afin de faciliter les échanges d'informations entre services de police.
Pascal Mailhos a expliqué que, pour des raisons de sécurité, les auteurs de rodéos ne sont parfois pas interpellés "tout de suite". Mais "ce n'est pas pour cela qu'il n'y a pas de suite donnée", notamment grâce à l'exploitation de la vidéosurveillance.
"On espère pouvoir éteindre le phénomène quand les auteurs comprendront que le risque est bien plus fort que les quelques secondes de gloire sur les réseaux sociaux", a relevé le maire EELV de Lyon, Grégory Doucet.