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Retards, suppressions... Les usagers du TER entre Lyon et Paray-le-Monial mènent une grève du ticket

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Les usagers ont imprimé un faux billet pour dénoncer les retards et suppressions de trains récurrents sur leur ligne. Cette dernière avait été classée l'année dernière comme deuxième pire ligne régionale de France.

"Il ne se passe pas une semaine sans qu'il y ait un incident." Face aux retards à répétition et aux suppressions de train, les usagers de la ligne de TER entre Lyon et Paray-le-Monial ont décidé de mener une action coup de poing.

Ce mardi 14 janvier, ils ont entamé une grève du ticket, imprimant un faux titre de transport sur lequel sont notées leurs revendications ainsi que la mention "usagers en colère". Dans l'encadré où est normalement indiqué le prix du billet se trouve simplement la mention "gratuit".

"Nous avons imprimé un billet de protestation pour dire que nous, les usagers, on commence à en avoir ras le bol", dénonce Isabelle Treff, présidente de l'association Adélifpaly, au micro de BFM Lyon.

La 2e pire ligne régionale de France

Les usagers dénoncent des retards et des annulations quasi-quotidiennes. "Ils viennent d’afficher le retard de 25 minutes, alors qu’en fait on sait depuis une heure, une heure et demie que ce train va être en retard", pointe Philippe Blondeau, secrétaire adjoint de l'association.

"Vous partez de votre travail vers 16h30, 16h35, pour prendre le train de 16h58, et puis une fois que vous êtes assis dans le train, on vous informe qu’il a 35 minutes de retard", dénonce Céline, une autre usagère de la ligne.

Et les dysfonctionnements sur la ligne ne sont pas nouveaux. L'année dernière, un classement de nos confrères du Parisien nommait cet axe comme étant la deuxième pire ligne régionale de France.

"C'est devenu une blague, presque nulle tellement elle est fréquente entre nous, de se féliciter quand le train est à l’heure", déclare Olivier, un passager résidant à Lamure-sur-Azergues.

Les usagers s'étaient déjà rassemblés en novembre dernier pour dénoncer ces dysfonctionnements. Ils ont l'impression de ne pas avoir été entendus.

"On en a besoin, de cette ligne, parce qu’on est à une heure de Lyon, on parle de respect de l’environnement toutes les deux minutes, mais si on ne met pas les bons moyens de transport en commun en place, je ne vois pas comment on y arrivera", regrette Céline.

La situation est devenue telle que certains usagers envisagent même de déménager en raison de ces dysfonctionnements.

Hugo Caprioli, Raphaël Blandamour avec Laurène Rocheteau