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Prêtre orthodoxe blessé par balle à Lyon: 10 ans de prison requis contre le mari et son épouse

Palais de justice de Lyon le 1er décembre 2020

Palais de justice de Lyon le 1er décembre 2020 - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK © 2019 AFP

Dans ses réquisitions, l’avocat général a également demandé 10 ans d’interdiction de port d'armes et d'inéligibilité à l’encontre des deux accusés.

Dix ans de prison ont été requis vendredi par l’avocat général contre le mari jaloux et son épouse au troisième jour de leur procès dans l'affaire du prêtre orthodoxe blessé par balle en 2020 à Lyon.

Lui est accusé d’avoir tiré sur le religieux alors qu’il fermait la porte de l’église orthodoxe grecque du 7e arrondissement de Lyon le 31 octobre 2020. Elle est accusée de complicité de violences volontaires pour avoir incité et aidé son époux à commettre le crime présumé.

Au cours des trois premiers jours de débat devant la cour d’assises de Lyon, l’accusé de 42 ans n’a cessé de chercher à dédouaner son épouse, âgée de 38 ans. "Ma femme n'était pas au courant de la présence de l'arme à la maison", a-t-il notamment assuré à l’ouverture du procès. L’homme a également minimisé sa volonté durablement le prêtre.

"Nous ne sommes pas dans un Vaudeville grotesque"

Une démonstration démontée par l’avocat général qui a replacé chacun des protagonistes de cette affaire dans son rôle, dépeignant une victime misérable dont la vie n’est désormais qu’une longue souffrance.

L’accusé, lui, est un mari peu courageux, décrit l'avocat général. Un homme jaloux qui n’agit que sous l’influence de sa femme. Un homme qui choisit de tirer une deuxième fois sur sa victime alors qu’elle gît au sol. Enfin, l’épouse, la complice. Une femme blessée et calculatrice qui a commandité l’expédition punitive.

“Nous ne sommes pas dans un Vaudeville grotesque, c’est un fait-divers cruel”, a rappelé le magistrat au cours de son réquisitoire.

Dans ses réquisitions, l’avocat général a également demandé 10 ans d’interdiction de port d'armes et d'inéligibilité à l’encontre des deux accusés.

Lucie Nolorgues avec Charlotte Lesage