"Pour les enfants, ce n'est pas facile": les familles hébergées à l'école Gilibert inquiètes de la fin de la trêve hivernale

Ce mardi 1er avril marquait la fin de la trêve hivernale. Une mauvaise nouvelle pour les familles qui avaient trouvé refuge dans l'ancienne école Gilibert, à Lyon, depuis novembre dernier. À présent, tous craignent d'être mis à la rue.
"C'est du stress. Vivre dehors c'est très compliqué. Pour nous, pour les enfants, ce n'est pas facile", avance une mère. Une autre ajoute: "La rue, c'est les personnes alcoolisées, c'est les personnes qui prennent de la drogue, c'est les violences, c'est les viols, les voleurs. C'est les bagarres... Toutes ces choses."
La mairie de Lyon avait annoncé, le mardi 10 décembre, que les 76 personnes hébergées dans l'ancienne école Gilibert, dans le 2e arrondissement de Lyon, pourraient rester jusqu'à la fin de la trêve hivernale. Celle-ci avait fermé ses portes à l'été 2024.
La ville avait également annoncé prendre en charge la sécurisation du site, la fourniture d'eau, d'électricité et de chauffage. Elle avait sollicité la préfecture du Rhône pour obtenir une solution pérenne.
"On ne sait pas quoi faire, on est bloqués de tous les côtés"
Mais les familles, dont une partie a le statut de réfugié, sont toujours dans une impasse. "J'ai un fils handicapé qui ne comprend pas. Nous on a la nationalité française, et là, ils nous disent qu'on va nous mettre dehors", explique une mère qui avait trouvé refuge dans l'ancienne école.
Et d'ajouter: "Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas à qui m'adresser. N'importe où je vais, on me dit 'non'. On ne sait pas quoi faire, on est bloqués de tous les côtés."
Les locaux de Gilibert doivent être récupérés par la ville de Lyon pour les mettre à disposition des pratiques amateurs de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts. Une pétition a été lancée pour demander la reconsidération de l'expulsion, et pour trouver des logements décents aux familles.