Lyon: un Japonais sacré champion du monde de pâté-croûte, la deuxième place pour un Lyonnais

Dans la discipline, l'hégémonie japonaise se confirme année après année. Réunie ce lundi 5 décembre à la Sucrière à Lyon, le gratin du pâté-croûte a décerné le titre de champion du monde à Ryutaro Shiomi, chef japonais, originaire de Kobe à l'occasion des mondiaux de la discipline.
Sur le podium, Jérémie Crauser, charcutier traiteur lyonnais installé dans le quartier d'Ainay, échoue à huit points du sacre. La dernière marche du podium est occupée par Tony Capocci, chef français installé à Genève.
Cinquième victoire japonaise
Célèbre met de la gastronomie française d'origine champenoise, l'art du pâté-croûte est dominé par le Japon, présent sur la plus haute marche du podium pour la troisième année consécutive.
"L'engouement vient tout simplement du fait que les Japonais sont des perfectionnistes, ils aiment la qualité du travail et sont des amoureux de la cuisine française et du produit", avait expliqué auprès de l'AFP, Christophe Paucod, chef étoilé basé à Tokyo et juré de l'édition 2022.
En 2014, Hideyuki Kawamura avait été couronné, suivi de Chikara Yoshitomi en 2017, Osamu Tsukamoto en 2019, Kohei Fukuda en 2021 et désormais Ryutaro Shiomi en 2022.
"C'est super. C'est une grande chose dans ma vie", s'est félicité Ryutaro Shiomi au micro de BFM Lyon.
Pour remporter le graal, le chef du restaurant Kobe Kinato a proposé au jury, présidé par Pierre Hermé, une création composée de foie gras, de canard, de marcassin, de poulet ainsi que du chevreuil.
Un règne qui s'explique par la recherche de "la perfection" comme l'explique Christophe Paucod. Pour les chefs japonais, ce qui compte, c'est "la qualité, la belle cuisson de pâte, une belle épaisseur, une belle farce, un bon assaisonnement, des bons produits, une belle gelée et un bel équilibre".
"Ça s'est joué à pas grand-chose"
De son côté, Jérémy Crauser, a obtenu la médaille d'argent avec un pâté-croûte garni de canard, de vollaile de Bresse, de morilles, de fois gras mariné dans une crème de cassis au vin jaune. Déjà présent dans le concours en 2021 mais pas distingué, le charcutier traiteur lyonnais s'est réjoui de cette deuxième place.
"C'est beaucoup de travail, ça s'est joué à pas grand-chose", a-t-il expliqué, médaille autour du cou, au micro de BFM Lyon.
Et cette distinction, le Lyonnais entend bien la rendre à la capitale française de la gastronomie.
"Aujourd'hui, ça fait longtemps qu'il n'y avait pas eu de champion ou de vice-champion à Lyon. Je suis fier", s'est félicité le vice-champion du monde.
Et à l'aube des fêtes de fin d'année, le charcutier n'exclut pas l'idée d'une vente éphémère de sa création dans la vitrine de son établissement.