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Lyon: les pompiers murent l'entrée de l'état-major pour dénoncer leurs conditions de travail

Entrée de l'état-major du Sdmis murée ce lundi 4 novembre 2024

Entrée de l'état-major du Sdmis murée ce lundi 4 novembre 2024 - Pompiers grévistes du Sdmis

Les sapeurs-pompiers de la métropole de Lyon poursuivent leur mouvement social pour améliorer leurs conditions de travail. Ce lundi 4 novembre, ils ont muré l'accés à l'état-major situé rue Rabelais, dans le 3e arrondissement.

En grève depuis le 1er octobre, les sapeurs-pompiers de la métropole de Lyon et du Rhône ont mené une action symbolique ce lundi 4 novembre en murant les locaux de l'état-major du service départemental-métropolitain d'incendie et de secours (SDMIS), au 17 rue Rabelais dans le 3e arrondissement.

Le message "pompiers humiliés, méprisés, danger", dans les couleurs bleu, blanc et rouge, avait été écrit à la bombe de peinture sur les parpaings. Les sapeurs-pompiers et personnels administratifs du SDMIS justifient cette nouvelle action par ce qu'ils qualifient d'absence de dialogue social avec leurs autorités de tutelle.

"Nous regrettons profondément d’avoir dû en arriver à cette action symbolique pour attirer l’attention de la direction et du grand public sur les conditions insoutenables auxquelles nous faisons face. Avec cette action de murage, les sapeurs-pompiers expriment le désespoir face à l’immobilisme de la direction, de nos autorités locales comme nationales", écrivent-ils dans un communiqué que s'est procuré BFM Lyon.

Empilement de parpaings devant les locaux de l'état-major du Sdmis ce lundi 4 novembre
Empilement de parpaings devant les locaux de l'état-major du Sdmis ce lundi 4 novembre © Pompiers grévistes du Sdmis

Ils menacent de déposer plainte

Les grévistes dénoncent leurs conditions de travail et réclament des effectifs supplémentaires pour compenser la diminution de 100 pompiers sur la décennie passée, des revalorisations salariales et un régime de travail "qui respecte les normes de sécurité, de santé et qui favorise un climat de bien-être professionnel et personnel au quotidien."

Les représentants des grévistes avaient demandé à être reçus en délégation lors de la visite du Premier ministre, Michel Barnier à Givors après les intempéries. Leur requête est restée lettre morte.

Dans leur communiqué, ils menacent les autorités de déposer plainte pour mise en danger d'autrui, assurant que les effectifs en caserne étaient aujourd'hui en dessous des minimums requis par l'Etat.

Les grévistes rappellent que le mouvement se poursuivra dans le temps et qu'aucune trêve n'est envisagée pour la Fête des lumières.

Marianne Rey avec Florent Bascoul