Lyon: le DJ set prévu sur les toits de la basilique Fourvière finalement annulé

L'annonce de cet événement avait suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Les Remparts de Lyon se sont réjouits de l'annulation.

L'annonce n'avait pas fait que des heureux. Un DJ set était prévu sur les toits de la basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon, le 27 avril prochain. Mais la Fondation Fourvière a annoncé faire marche arrière ce jeudi après de vives réactions, notamment sur les réseaux sociaux.

"L’annonce du concert DJ set du 27 avril, organisé par le collectif Quai de Saône et de son accueil sur les toits de la basilique Notre-Dame de Fourvière a suscité de nombreuses réactions qui divisent et génèrent de graves dissensions", explique la Fondation.

Avant d'ajouter: "Les événements soutenus par la Fondation Fourvière doivent nécessairement se vivre dans un esprit de rassemblement et de paix. Puisque ce n’est manifestement plus le cas, la Fondation décide qu’elle n’est plus en mesure d’accueillir un tel événement sur son site."

Des menaces de l'extrême droite

Les réactions ont rapidement suivi sur les réseaux sociaux. Les Remparts de Lyon, un groupuscule d'extrême droite, s'est notamment réjouit de cette nouvelle alors que leur leader a déclaré: "On n'a même pas eu le temps de faire une action. Les coups de pression ont suffi."

D'après les informations de BFM Lyon, des menaces physiques ont eu lieu pour annuler l'événement et un appel avait été lancé pour "tout casser pendant la soirée".

"Il y a énormément de travail derrière"

Les organisateurs de la soirée se sont quant à eux dit "tristes" à l'annonce de cette nouvelle. "Il y a énormément de travail derrière, des emplois avec les artistes, les techniciens, les entreprises lyonnaises qui bossaient derrière ce projet car c'était un défi technique", explique Renaud Capel, co-président de l'association Quais de Saône et organisateur de la soirée, au micro de BFM Lyon.

"Tout ce petit monde a bossé pendant presque deux ans pour une annulation", regrette-t-il.

Il mentionne des "menaces d'une petite minorité qui est bruyante" mais affirme "comprendre" la décision de la Fondation. "Ce n'est pas leur rôle d'avoir à gérer des violences en revanche, ce qu'on ne comprend pas et ce que je trouve inacceptable, c'est que la pression par la violence puisse voir une influence sur la culture."

La soirée s'annonçait historique, aucun concert n'avait jamais eu lieu sur les toits de la basilique de Fourvière. Une retransmission était prévue sur le parvis de la cathédrale Saint-Jean.

Adrien Blettery avec M.L.