BFM Lyon
Lyon

Lyon: la pauvreté a augmenté entre 2013 et 2018

La pauvreté augmente dans la métropole de Lyon (photo d'illustration).

La pauvreté augmente dans la métropole de Lyon (photo d'illustration). - PHILIPPE MERLE / AFP

La métropole de Lyon a vu son taux de pauvreté augmenté d'un point en cinq ans. La crise sanitaire pourrait dégrader encore plus la situation.

Entre 2013 et 2018, la métropole de Lyon a vu son taux de pauvreté augmenter. En cinq ans, il est passé de 15% à 16%, selon les derniers chiffres d'une étude, publiée ce mercredi, par l'Insee.

Toutes les tranches d'âge et les ménages touchés

Cette augmentation de la pauvreté affecte toutes les tranches d'âge. Néanmoins, les moins de 30 ans et les 50–59 ans, situés aux extrémités d'entrée et de sortie du marché du travail, sont particulièrement touchés car "plus vulnérables", selon l'Insee.

Tous les types de ménage sont également concernés par cette hausse, mais "les foyers d'une seule personne sont d'avantage affectés", explique l'institut. Dans les métropoles, "ils correspondent plus qu'ailleurs à une population d'étudiants ou de jeunes travailleurs aux situations précaires".

En revanche, la hausse de la pauvreté des familles monoparentales, "plus représentées dans les grands pôles urbains, est freinée par des dispositifs d'allocations sociales et familiales ciblées", analyse l'Insee.

Hors métropole, une évolution favorable

Dans le Rhône, hors métropole, les évolutions sont plus favorables: la pauvreté dans le département est inférieure à celle de la métropole. Elle stagne ainsi entre 2013 et 2018, à près de 9%, soit sept points de moins que dans la Métropole de Lyon.

À l'échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes, la pauvreté suit sensiblement l'évolution nationale. Après une hausse entre 2013 et 2015, le taux de pauvreté a amorcé une baisse les deux années suivantes, puis s'est accentué de nouveau en 2018. Si aujourd'hui, la pauvreté touche près d'un million d'habitants dans la région, ce chiffre pourrait fortement se dégrader avec la crise sanitaire.

Solenne Bertrand