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Lyon: bientôt deux voies supprimées sous le tunnel de la Croix-Rousse?

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Pour que ce projet aboutisse, la métropole de Lyon a besoin de l'accord de l'État. Aucune demande n'a pour le moment été formulée a assuré la préfecture.

Afin de pousser les automobilistes lyonnais à changer leurs habitudes, les élus écologistes de la métropole envisagent de supprimer deux voies de circulation sous le tunnel de la Croix-Rousse.

Ce projet, évoqué mercredi à la mairie du 4e, lors d'un comité d'initiative et de consultation d'arrondissement (Cica), sur la mobilité et les transports, ne laisserait plus qu'une seule voie dans chaque sens pour les véhicules. Il en offrirait deux autres pour la circulation des bus ou des tramways.

"On a aujourd’hui des négociations à mener avec les services de l’État pour savoir quand est-ce qu’ils nous autoriseront à supprimer deux voies de circulation voiture dans le tunnel de la Croix-Rousse, pour pouvoir y mettre une voie de bus dans chaque sens", déclare au Progrès, Jean-Charles Kohlhaas, vice-président de la Métropole de Lyon.

Des bus circulent déjà dans le tunnel parallèle avec les vélos et les piétons. Et les Verts souhaitent justement supprimer la circulation routière de ce deuxième tunnel, pour le réserver exclusivement au mode de déplacements doux.

L'accord de l'État

L'objectif de cette réduction des voies de circulation est double: réduire la place de la voiture, mais aussi lutter contre la pollution de l'air. Considéré comme un axe stratégique pour passer du Rhône à la Saône, le tunnel de la Croix-Rousse voit passer 47.000 véhicules par jour. Ce projet pourrait ainsi réduire la pollution aux abords de l'école Michel-Servet, située à l'entrée du tunnel.

Pour faire aboutir ce projet, la métropole de Lyon a besoin d'un accord bien précis. Le tunnel de la Croix-Rousse étant une route "à grande circulation", il faut "l'autorisation" de l'État, "ce qui est extrêmement compliqué", poursuit Jean-Charles Kohlhaas, dans Le Progrès.

Si l'élu confirme, dans la Tribune de Lyon, "y croire", la préfecture assure que pour l'instant, aucune demande n'a été formulée.

Aline Picard et Solenne Bertrand