Lyon: 100% des écoles dépassent les seuils de polluants fixés par l'OMS

Dans une école de Lyon le 2 septembre 2021 - JEFF PACHOUD © 2019 AFP
Les établissements scolaires de Lyon restent très pollués. C'est le constat qui ressort de la dernière étude de l'association nationale pour l'amélioration de la qualité de l'air Respire, publiée ce mardi, qui a analysé l'évolution en concentration de polluants dans 8000 établissements de la région entre 2015 et 2019.
Bien que des progrès ont été constatés ces dernières années, en Auvergne-Rhône-Alpes, 75% des établissements dépassent le seuil recommandé par l'OMS en matière de concentration en particules fines et 63% pour le dioxyde d'azote (N02).
Les écoles Michel Servet, Fulchiron et Berthelot très mal classées
À Lyon, 100% des établissements dépassent ces seuils. Bien que les concentrations moyennes de particules fines et de dioxyde d’azote sont en diminution depuis 2015, elles représentent encore plus du double des seuils recommandés par l’OMS.
"Certaines écoles primaires comme Michel Servet, Fulchiron ou Berthelot sont exposées à des niveaux de NO2 plus de quatre fois supérieurs aux recommandations de l’OMS", constate Clément Drognat, coordinateur de la coalition "La rue est à nous Lyon", dans le communiqué de l'association Respire.
En revanche, la concentration de PM10 a diminué de manière assez nette. "En 4 ans, 1 228 établissements (soit 19,5 % des établissements) sont passés d’un air “mauvais” à un air “bon”", constate l'étude de Respire.
Pour alerter les pouvoirs publics et sensibiliser les parents d'élèves, le collectif "La rue est à nous" a prévu un rassemblement devant l'école Fulchiron ce mardi après-midi. Située devant le tunnel de la Croix-Rousse où plus de 48.000 véhicules passent chaque jour, l'école est particulièrement touchée par la pollution.
Si bien qu'en octobre 2020, des parents d'élèves de l'école avaient déposé une requête devant le tribunal administratif de Lyon pour ''préjudice moral et troubles dans les conditions d'existence des enfants'', comme le rappelle France 3.
Face à cette problématique, l'association recommande de réduire le trafic routier aux abords des établissements scolaires, créer des rues scolaires, renforcer les politiques de réduction des émissions de PM2,5 liées au chauffage urbain, activités agricoles et industrielles, généraliser l'usage des capteurs de C02 dans les salles de classe, et mettre en place un réseau national citoyen de surveillance de la qualité de l'air à travers des micro-capteurs.