Le rectorat refuse de le changer d'établissement, un élève harcelé dans l'impasse pour la rentrée à Lyon

Iyad, un garçon de 10 ans, habitant dans le quartier de La Duchère, se retrouve dans l’impasse pour cette rentrée. Dans l’enceinte de son école primaire, l’élève a subi du harcèlement tout au long de l’année dernière.
Pour éviter que les persécutions ne reprennent, son père a demandé une dérogation au rectorat pour que son fils puisse ne pas faire sa rentrée dans son collège de secteur où se trouvent ses harceleurs. Le rectorat a refusé la demande de dérogation et a demandé aux parents de faire continuer la scolarité de leur fils dans son collège de secteur.
Des coups et des insultes
"Ils déchiraient ma veste, quand on travaillait en groupe, on a jeté ma trousse à la poubelle et on m'a insultée", témoigne la victime auprès de BFM Lyon. Un quotidien que ne veut plus revivre le père. "Entre les insultes, les coups et les bousculades dans les couloirs et surtout le manque d’écoute, ça a été terrible pour nous et surtout pour Iyad", souligne le père.
L'administration souligne que la principale de l’établissement sera "particulièrement vigilante".
"Je suis déçu, dès que j’ai appris que je ne serai pas accepté, je suis devenu triste", relate l'élève. "Il n’ira pas dans ce collège pour la simple et bonne raison qu’on n'acceptera pas qu’il soit harcelé", ajoute son père.
En attendant une solution, Iyad patiente chez lui et a raté la rentrée scolaire. Son père envisage d’engager un recours contre la décision du rectorat, mais il craint des délais trop longs. Pour le moment, l’homme prévoit de manifester tous les jours devant l'administration à Lyon.
Ce lundi 2 septembre à l'occasion de la rentrée scolaire, plusieurs membres du gouvernement démissionnaire, dont Gabriel Attal, ont présenté une nouvelle campagne de lutte contre le harcèlement à l'école. "Le harcèlement à l’École est un fléau insoutenable", avait pour sa part écrit la ministre démissionnaire de l'Économie, Nicole Belloubet. Plus d'un million d'enfants sont victimes de harcèlement chaque année en France.
Le 3018: un numéro unique face au harcèlement
Face à une situation de harcèlement scolaire ou de cyberharcèlement, les jeunes, les parents et les professionnels peuvent être accompagnés. Depuis septembre 2023, le 3018 devient la plateforme unique face aux situations de harcèlement à l’école ou en ligne. L'écoute est assurée par des psychologues, des juristes et des spécialistes des outils numériques.