Le nombre d'habitants en hausse dans le Rhône, la région reste la plus peuplée après l'Île-de-France

Le Rhône continue de gagner des habitants. - AFP
La deuxième région la plus peuplée de France. Ce jeudi et comme à chaque fin d'année, l'Insee livre les chiffres du recensement de la population en France. Dans la région Auvergnes-Rhône-Alpes, au 1er janvier 2020, 8.079.000 personnes habitaient la région, soit 12% de la population métropolitaine, selon l'institut statistique.
Un nombre qui fait de l'Auvergne-Rhône-Alpes la deuxième région plus peuplée de l'Hexagone derrière l'Île-de-France, qui compte 12.271.794 habitants.
Le Rhône reste le département le plus peuplé
L'Insee indique qu'entre 2014 et 2020, la région a "gagné 43.000 habitants par an" ce qui équivaut selon l'Insee à "la population d'une ville comme Bourg-en-Bresse".
Si la croissance annuelle de la région est soutenue (+0,5%), le ralenti démographique poursuit son cours, en lien direct avec le vieillissement de la population. La croissance de population en Auvergne-Rhône-Alpes reste par ailleurs supérieure à la moyenne nationale (+0,3%).
A l'échelle de la région, le département du Rhône reste, et de loin, le plus peuplé avec 1.883.437 habitants en 2020. La population du département a augmenté de 0,7% en six ans.
Plus localement, dans la Métropole lyonnaise, la population est passée de 1.354.476 en 2014, à 1.416.545 au 1er janvier 2020. Une évolution due notamment à "l’excédent des naissances sur les décès", relate l'institut statistique. Dans la métropole, le solde naturel est dailleurs le plus fort de la région, avec une augmentation de 0,8%.
L'Ain et la Haute-Savoie, départements les plus dynamiques
Dans la région, deux départements se démarquent des autres: l'Ain et la Haute-Savoie. "Entre 2014 et 2020, la hausse de la population est la plus forte en Haute-Savoie (+ 1,1 %), devant l’Ain (+0,8%)", présente l'Insee.
La Haute-Savoie se place en cinquième position des départements les plus attractifs, derrière "la Loire-Atlantique, la Gironde, la Haute-Garonne et l’Hérault (+ 1,2 % pour chacun)".
En revanche, dans le Cantal et l'Allier, le nombre d'habitants diminue, en raison d'un déficit naturel très prononcé, en lien avec le vieillissement de la population. Entre 2014 et 2020, la Cantal a perdu 0,3% de sa population, et l'Allier, 0,4%.
Un écart entre espaces ruraux et urbains
Le rapport de l'Insee démontre une fois de plus que la croissance de la population est "portée par les naissances dans les milieux urbains" et "par les migrations au sein de l'espace rural". Des chiffres qui s'expliquent notamment par une attractivité résidentielle faible dans certaines ruralités.
"La croissance de la population a davantage ralenti dans l’espace rural que dans l’urbain par rapport à la période 2009-2014", analyse l'Insee.
Sur la période 2014-2020, la population urbaine "s’accroît un peu plus vite que dans l’espace rural" avec une augmentation de 0,6% contre 0,4%. Une tendance impulsée par les ceintures urbaines dont les soldes naturels et migratoires sont positifs.
Dans l’espace rural, où la population est en moyenne plus âgée, "le solde naturel est bien plus faible (+ 0,1 %) que dans l’urbain (+ 0,5 %)".
Dans une étude publiée en novembre dernier, l'Insee avait indiqué que la population de l'Auvergne-Rhône-Alpes augmenterait chaque année de 0,15% jusqu'en 2070.