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La région Auvergne-Rhône-Alpes investit 5,7 milliards d'euros pour ses lignes de TER

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Les conseillers régionaux ont voté vendredi 15 décembre le grand plan train de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour un montant de 5,7 milliards d'euros.

Un vote d'un montant historique pour changer de dimensions. Telles sont les ambitions affichées par la région Auvergne-Rhône-Alpes en matière ferroviaire ce vendredi 15 décembre. Les 5,7 milliards d'euros répartis sur dix ans serviront à l'achat et à l'entretien de matériel ainsi que pour les travaux sur l'infrastructure. L'objectif? Accroître l'offre TER de 30% et augmenter le nombre de passagers quotidiens.

"Ce sont 130 rames au total qui sont achetées. C'est 60.000 places en plus dans nos trains d'ici 2035 pour atteindre ces 300.000 voyageurs contre 200.000 voyageurs aujourd'hui", assure Frédéric Aguilera, vice-président (LR) à la région Auvergne-Rhône-Alpes et délégué aux transports.

Et de poursuivre: "On sait qu'il y a des lignes aujourd'hui qui sont déjà quasi saturées aux heures de pointe, donc là, il y aura un renforcement de ce que l'on appelle l'emport. C'est-à-dire mettre des trains de plus grande capacité. Tout ça, on va l'adapter, au fur et à mesure et par rapport aux besoins et à l'évolution de la demande."

La CGT dénonce un manque d'anticipation

Même si ces investissements semblent aller dans la bonne direction, la CGT dénonce un manque flagrant d'anticipation et estime que cela reste bien insuffisant.

"Il n'y a pas d'augmentation d'offres au kilomètre train par exemple pour les années qui viennent. Et donc, les besoins des usagers ne seront pas satisfaits", indique Laurent Aubeleau, représentant syndical CGT.

Autre chantier majeur pour les prochaines années, l'ouverture à la concurrence. Dès 2024, les premiers appels d'offres pour l'exploitation de certaines lignes seront élaborés.

"L'idée de la concurrence, c'est tout simplement de pouvoir comparer. Et de pouvoir dire: 'Pourquoi vous nous demandez autant alors que sur une autre ligne qui est gérée par une autre compagnie, par exemple des trains suisses, ça coûte moins cher et c'est plus à l'heure'", explique Laurent Wauquiez, président d'Auvergne-Rhône-Alpes.

"Il y a des moments où à la SNCF, ils sont décourageants"

"La concurrence, c'est un levier pour augmenter cette pression. Parce qu'honnêtement, il y a des moments où à la SNCF, ils sont décourageants", souligne-t-il. Sur LinkedIn, le président de la région s'enthousiasmait déjà il y a un mois à propos de ce projet.

"Nous allons tester des trains à batterie électrique et même un train à hydrogène", déclarait-il.

Concernant les petites lignes dans la région, malgré l'ouverture à la concurrence, aucune création n'est à l'ordre du jour. Un grand nombre d'usagers risquent donc de rester sur leur faim.

Raphaël Blandamour avec Nolwenn Autret