Isère: 20% des arbres de la forêt de Malissol sont morts, une opération de reboisement prévue

Dans le bois, deux hectares d'arbres sont morts. Ils seront remplacés par des essences plus adaptées et plus résistantes.

Étendue sur 35 hectares jusqu'aux portes de Vienne (Isère), la forêt de Malissol est menacée. 20% de ses arbres sont morts, la faute aux maladies et au dérèglement climatique.

"En fait, les ramifications sont déformées", pointe Jérémy Vincendon, technicien forestier à l'Office national des forêts (ONF), au micro de BFM Lyon. "Ça entraîne énormément de dépérissement sur le châtaignier. Alors, il n'y a pas que ça comme dépérissement sur le châtaignier. Il y a aussi le chancre, qui est un champignon."

Dans la forêt de Malissol, également appelé bois de Combaudon, pas moins de deux hectares d'arbres vont être rasés. D'autres, mieux adaptés et plus résistants, vont être plantés.

"On va proposer des plantations avec plusieurs essences possibles. Puisqu'en misant sur la diversité, on minimise les risques qu'il y ait une essence qui soit plus sujette que d'autres au changement climatique et à son dépérissement", explicite Bruno Rolland, responsable du service forêt en Isère à l'ONF.

Une coupe sanitaire

Une coupe sanitaire plutôt bien accueillie par les habitants, à qui le projet a été présenté lors d'une réunion publique, lundi 3 mars.

Eux aussi ont vu leur forêt évoluer avec le temps. "Réellement, oui, c'est dangereux quand on voit les bois morts", fait remarquer Lotfi, 40 ans. "Il y a beaucoup de grosses branches par terre. Il y a des arbres qui sont très fins, très malades. On évite d'y retourner avec les enfants."

Monique, 76 ans, est plus circonspecte. Elle craint que les arbres plantés soient trop fragiles, mais également "trop serrés".

Les habitants qui le souhaitent pourront s'impliquer dans le reboisement. Chêne chevelu, cormier, érable plane... Ils pourront eux-mêmes choisir quatre des huit essences et prendre part à la plantation.

Maéva Commecy, avec Florian Bouhot