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Agression au couteau à Lyon: les deux prévenus reconnus coupables et condamnés à de la prison ferme

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Deux hommes, proches de l'ultradroite, sont jugés ce mardi 6 février après-midi, pour l'agression de trois personnes sur la place des Terreaux dans la nuit de mercredi à jeudi dernier.

L'ESSENTIEL

  • Trois personnes ont été blessées lors d'une agression au couteau dans la nuit du 1er février à la sortie d'une boîte nuit, dans le 1er arrondissement de Lyon. Lire l'article
  • Les deux agresseurs présumés ont été interpellés puis placés en détention provisoire samedi dernier. Ils sont identifiés comme appartenant à la mouvance d'ultradroite. Voir la vidéo
  • Deux victimes de l'agression ont témoigné auprès de BFM Lyon, racontant notamment avoir subi "des insultes raciales" en plus des coups de couteau. Lire l'article

Les deux hommes, reconnus coupables, ont dix jours pour faire appel

Ce direct est terminé. Les deux prévenus, reconnu coupables par le tribunal, sont maintenus en détention ce soir. Ils disposent d’un délai de dix jours pour faire appel de cette décision.

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Les deux prévenus reconnus coupables et condamnés à des peines de deux ans et de six mois de prison ferme

Les deux prévenus sont reconnus coupables et condamnés à des peines de deux ans et de six mois de prison ferme.

L'homme qui a porté les coups de couteau est condamné à deux ans de prison ferme, est maintenu en détention, a interdiction de paraître dans le Rhône, a obligation de travailler et devra effectuer un stage de citoyenneté.

L'autre prévenu est condamné à six mois de prison ferme avec maintien en détention, a interdiction de paraître dans le Rhône, a obligation de travailler et devra effectuer un stage de citoyenneté.

La circonstance aggravante du mobile raciste a été retenue par le tribunal compte tenu des témoignages et des conversations sur les téléphones. Il n'y a pas eu de légitime défense avec des gestes en disproportion avec les attaques subies.

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L'audience est suspendue, le tribunal va délibérer

L'audience est suspendue. Le tribunal s'est retiré pour délibérer.

L'avocat du prévenu qui a donné les coups de couteau demande d’écarter tout fait de racisme

Me Fabien Rajon, l'avocat du prévenu qui a mis les coups de couteau, a plaidé plus de 30 minutes. Il demande d’écarter la circonstance aggravante de racisme.

"Vous n’avez pas le moindre message raciste de sa part, aucun antécédent, aucun drapeau. Il n’y a aucun élément qui caractérise son appartenance à l’extrême droite", affirme-t-il en soulignant qu'il y a "deux profils bien distincts dans ce dossier".

L'avocat vante le parcours de son client, un "jeune prometteur" qui a été bénévole dans son club de foot, "qui est venu en aide à des personnes handicapées".

L'avocate d'un des prévenus plaide la légitime défense

L'avocate d'un des prévenus plaide la légitime défense. "En voyant les images, son rôle m’est apparu encore plus en retrait. Il essaie de séparer, de repousser pour que l’autre prévenu ne se fasse pas agresser", explique Me Méléa Ustün.

"Il se fait bousculer une première fois, se prend des coups au flanc, puis répond avec coup de poing et coup de genou, mais il se stoppe. Je crois que ce jour-là, il n’était pas là dans un but de bagarre", ajoute-t-elle.

Jusqu'à deux ans de prison ferme requis par le procureur de la République

Le procureur de la République a requis deux ans de prison ferme pour le prévenu qui a porté des coups de couteau, mais aussi son maintien en détention, l'interdiction de port d'arme pendant cinq ans, l'obligation de travailler et l'interdiction de paraître dans le Rhône.

Pour l'autre prévenu, le procureur a requis six mois de prison ferme avec maintien en détention, l'interdiction de port d'arme, l'obligation de travailler et l'interdiction de paraître dans le Rhône.

"Ce procès n’est pas celui d’une chasse à l’étranger. Il est celui d’individus violents animés par des idées racistes", a indiqué le procureur.

L'audience se poursuit avec la plaidoirie de l'avocate de la Licra

L'audience se poursuit avec la quatrième avocate de la partie civile. Il s'agit de l'avocate de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) qui est en train de plaider.

Le caractère raciste de l'agression nié par l'un des prévenus

La présidente lit des messages que Sinisha a envoyés à un groupe d’amis après la rixe. Celui-ci a rédigé un compte-rendu de la soirée où il raconte avec détachement les faits.

La présidente lui dit avoir l'impression qu'il est "mort de rire" en racontant les faits "alors qu'il y a des gens qui prennent des coups de couteau au visage".

"Ces messages, ils sont en dehors de la réalité. Je n’ai pas d’explicitation", répond le prévenu qui nie le caractère raciste de l'agression.

Le plus jeune des prévenus affirme avoir eu "peur" et ne pas avoir "réfléchi"

La présidente interroge le plus jeune des mis en cause sur son attitude alors que les personnes en face n'ont pas d'armes et qu'il n'y a pas de danger imminent.

"Sur le moment, avec la peur, la panique", témoigne-t-il pour expliquer l'utilisation de son couteau.

"Au moment où je porte les coups, je suis aveuglé par ce qu’il s’est passé auparavant. Je ne réfléchis pas à l’endroit où je porte les coups", poursuit-il. Le mis en cause a donné six coups de couteau à la même personne.

Les deux mis en cause se défendent, l'un affirme avoir "cédé à la panique"

La présidente fait le récit de ce que l'on voit sur les images de vidéosurveillance sur la place Louis Pradel. Des coups sont portés par les deux parties: le groupe des trois victimes et les deux mis en cause.

De ce qui apparaît sur ces images, ce sont les trois victimes qui portent les premiers coups sur le plus jeune des mis en cause. Ces images montrent nettement ce jeune homme sortir un couteau et viser le cou et le visage de deux des parties civiles.

"Je tiens à préciser que tout du long, j’ai cherché à calmer la situation. Le seul moment où j’utilise la violence c’est au moment où je prends deux crochets au visage. C’est à ce moment-là que je mets des coups", explique le jeune mis en cause.

Le deuxième prévenu explique: "Je suis apeuré, je n'ai pas une vision très claire de la situation, après m’être reçu un coup dans la tête. Je cède à la panique."

Interrogé sur le port d’un couteau ce soir-là, il se défend: "Ça m’est déjà arrivé de voir des situations, la nuit à Lyon, où je me suis senti en danger. C'est pour ça que je sors avec un couteau."

Les deux mis en cause affirment qu'aucun coup n'a eu lieu dans la boîte de nuit

La présidente du tribunal interroge les mis en cause sur la première partie de l’altercation qui se serait déroulée au sein de la boîte de nuit Le Boston.

"Je n’ai rien vu dans la boîte", affirme le premier mis en cause concernant une gifle qui aurait été donnée dans les lieux.

Le deuxième mis en cause explique que, vers 5 heures du matin, "les lumières s’allument et je vois un groupe qui profère des insultes envers Sinisha. Je leur demande d’arrêter, les insultes se poursuivent et les videurs arrivent".

"Aucun coup n’est donné. Les videurs arrivent, on est tout de suite séparés", poursuit-il.

Les débats sur le fond commencent après une suspension d'audience

L'audience vient de reprendre après une suspension liée à une demande d'ouverture d'information judiciaire formulée par les avocats de la partie civile. Celle-ci a été rejetée.

Les débats sur le fond du dossier commencent tout juste devant le tribunal.

L'audience a démarré à 14h30 devant le tribunal correctionnel de Lyon

L’audience a démarré à 14h30 devant le tribunal correctionnel de Lyon. Les victimes ne sont pas présentes, juste la mère de l’un d’eux.

L’un des mis en cause est très jeune puisque né en 2003, il n'est âgé que de 20 ans.

Les motivations de l'agression au cœur du procès devant le tribunal

Les deux prévenus sont jugés pour port d'arme et violences aggravées, avec usage ou menace d'une arme, en réunion et en raison de l'appartenance de la victime à une ethnie, une race ou une religion.

Parmi les mis en cause figure notamment l'un des anciens cadres de l'association d'ultradroite Les Remparts.

Deux hommes, proches de l'ultradroite, jugés en comparution immédiate

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la comparution immédiate de deux hommes, proches de l'ultradroite lyonnaise, jugés pour l'agression de trois hommes en sortie de boîte de nuit sur la place des Terreaux dans la nuit de mercredi à jeudi dernier.

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