Décines-Charpieu: la mairie s'oppose au projet de centre pour mineurs non accompagnés de la métropole de Lyon

Laurence Fautra, la maire LR de Décines-Charpieu (Rhône). - BFM Lyon
Une implantation qui n'est pas du goût de la maire. La métropole de Lyon vient de déposer un permis de construire pour un Centre de mise à l’abri et d’évaluation (CMAE) pour les mineurs non accompagnés (MNA) à Décines-Charpieu. Il serait installé dans le quartier du Prainet, d'après la mairie.
Dans un communiqué, la maire LR Laurence Fautra dénonce une décision prise "sans concertation préalable".
Un choix fait "unilatéralement" d'après la mairie
Laurence Fautra indique avoir écrit à la préfère du Rhône pour "lui faire part de ses peurs quant à la localisation de ce type de structure dans un secteur de la commune déjà en saturation en terme de flux de population et lieu de trafics de stupéfiants".
"Le futur emplacement décidé unilatéralement par l’exécutif de la métropole de Lyon rassemble déjà énormément de populations", indique la maire de Décines-Charpieu, notamment en raison de la présence d'un lycée, d'un gymnase, etc.
La maire affirme s'opposer à cette implantation dans "un secteur qui, de par sa géolocalisation, connaît déjà de nombreux trafics de stupéfiants et d’actes de délinquance".
Elle demande à la métropole de retirer ce projet qui n’a pas été entériné en conseil métropolitain et qui, encore une fois, n’a fait l’objet d’aucune concertation ni études d’impacts".
Une "posture politique", dénonce la métropole
De son côté, la métropole de Lyon assure que "depuis 3 ans, ce projet fait l’objet de nombreux échanges entre la métropole de Lyon et la mairie de Décines-Charpieu, qui a été largement associée aux différentes étapes d’avancement du dossier" et qu'une "présentation des plans a également été organisée avec la maire de Décines-Charpieu avant le dépôt du permis de construire".
"La réaction affichée par la maire de Décines-Charpieu semble donc masquer une posture politique, partagée par d’autres membres de son parti sur le territoire", dénonce la métropole.
Cette dernière termine en précisant que le projet "s’inscrit dans une compétence obligatoire de la métropole de Lyon, au titre de la protection de l’enfance".
La métropole a également choisi d'installer jusqu'en 2026 un centre pour 70 mineurs migrants non accompagnés à Écully, un choix dénoncé par le maire LR Sébastien Michel ou encore le chef des députés LR Laurent Wauquiez.