Conférence pour la Palestine attaquée à Lyon: le suspect interpellé a été placé en détention provisoire

L’homme qui avait été interpellé dans le cadre des violences commises à l’occasion d’une conférence sur la Palestine à Lyon samedi dernier, a été placé en détention provisoire.

Un homme a été placé en détention provisoire ce lundi 13 novembre après l'attaque de militants ultradroite lors d'une conférence du collectif Palestine 69 samedi dernier à Lyon, a appris BFM Lyon du parquet.

Une information judiciaire des chefs de “violences aggravées par trois circonstances, dégradations volontaires commises en réunion, participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou de dégradations et participation à une association de malfaiteurs”, a été ouverte précise le parquet.

Un lien direct avec la mouvance d'ultradroite lyonnaise

Pour rappel, samedi 11 novembre, une cinquantaine de membres de l’ultradroite ont attaqué une conférence sur la Palestine à Lyon. Des violences survenues après la manifestation qui a regroupé 1.200 personnes à Bellecour "contre l'extrême droite et toutes les formes de racisme".

Lors de cette attaque, sept personnes ont été blessées. Trois d’entre elles ont été conduites à l’hôpital et l’une d’entre elles se trouve toujours hospitalisée. Leurs blessures ont entraîné la fixation d’une incapacité totale de travail de 15 jours pour deux d’entre elles et de 45 jours pour une troisième.

Interpellé dans la foulée, l'homme, âgé de 26 ans, portait une batte de baseball en bois, un poing américain, un protège-dents et de deux serflex. Alors qu'il a contesté les faits, les investigations ont permis de confirmer sa proximité avec la mouvance de l'ultradroite lyonnaise.

Des violences condamnées par Gérald Darmanin

De son côté, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a également condamné "très fermement les violences commises par l'ultradroite".

"Une enquête est en cours avec d’importants moyens mobilisés pour interpeller les auteurs. Une personne l’a déjà été. Nous en tirerons les conséquences pour les structures incriminées", écrivait-il dimanche 12 novembre, sur son compte X.

Lucie Nolorgues et Léa Espagnet avec AFP