Condrieu: un enfant dénonce des viols commis par un camarade de classe

Cauchemars, crises d’angoisse et pleurs rythment la vie de Victor (le prénom a été modifié), un garçon de 11 ans. La vie de cet enfant, âgé de 10 ans au moment des faits, a basculé le 15 août dernier. Quand, enfin, il est parvenu à parler de l’indicible, des viols qu’il aurait subi de la part d’un camarade de classe depuis de longs mois, comme l'a dévoilé Actu Lyon.
Des faits survenus à plusieurs reprises
Les faits auraient débuté pendant l’année scolaire 2021-2022. Victor est alors scolarisé dans une école privée de Condrieu, dans le Rhône. Il aurait été agressé sexuellement à plusieurs reprises par l’un de ses camarades de classe alors qu’ils se trouvaient chez lui. Mais Victor se mure dans le silence, jusqu’au 15 août dernier.
Ce soir-là, lui et ses parents sont reçus chez les parents de son agresseur présumé. Au cours de la soirée, les deux enfants se seraient retrouvés dans une chambre. Dans ce huis clos, et à l'abri des regards des adultes, Victor aurait été contraint de regarder une vidéo à caractère pornographique. Il aurait subi une fellation et échappé à une tentative de pénétration anale.
Le garçon révèle alors son calvaire à ses parents. Mais rien ne s’arrange, puisque trois garçons, dont celui suspecté de l’avoir violé, harcèleraient la jeune victime depuis la rentrée scolaire.
"Rêve de suicide"
En octobre dernier, deux plaintes ont été déposées par la famille et leurs avocats. Le parquet de Vienne a ouvert deux enquêtes pour viol et harcèlement scolaire. Des alertes ont également été transmises à la direction de l’école, mais aucune mesure satisfaisante n'aurait été prise pour protéger Victor.
"Le code de l'éducation permet, et même oblige, à prendre des mesures disciplinaires, rapporte Me Jean-Christophe Basson-Larbi, avocat de la victime présumée, à BFM Lyon. Tous et toutes l’ont vu, l’ont constaté et l’ont dit aux enquêteurs qu’il y avait des faits de harcèlement."
Aujourd’hui "son petit client", comme il l’appelle, "rêve de se suicider, il recommence à faire pipi au lit, il ne sait plus comment se comporter avec des gens de son âge", d’écrit l’avocat.
"Ce sont des crises d’angoisse, des cris de peur, des cauchemars à l’idée de retourner à l’école, poursuit-il. Mais c’est aussi un vrai sentiment de responsabilité. Même de culpabilité par rapport à ceux qui subissent, ceux qu’il aime."
Victor n’a pas remis les pieds dans son école depuis le mois de décembre.